
Bordeaux: Triaud exclut un départ de Sagnol
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Jean-Louis Triaud et Willy Sagnol - AFP
EXCLU RMC SPORT - Au lendemain d’une nouvelle défaite des Girondins chez le Gazélec Ajaccio (2-0), le président bordelais Jean-Louis Triaud est intervenu ce dimanche sur RMC pour réaffirmer sa confiance en son groupe et en son entraîneur Willy Sagnol.
Jean-Louis Triaud, il y aurait eu des échanges assez vifs entre certains de vos joueurs et quelques supporters à l’aéroport de Bordeaux à votre retour d’Ajaccio. Que pouvez-vous nous en dire ?
Thomas (Touré) s’est excusé en disant que s’il avait blessé des gens, il le regrettait mais en réfutant avoir insulté des gens. L’accueil s’est passé de façon courtoise si on peut dire, ou du moins comme il faut. Il n’y a pas eu de débordements, ni de violence. Les gens ont souhaité faire part de leur déception, de leur colère.
Y a-t-il un souci entre le groupe et le staff de Willy Sagnol ?
J’ai accepté de répondre à cette interview, non pas que j’en ai particulièrement envie ou que je sois de bonne humeur, mais justement pour éviter ce genre de question, ou du moins y apporter une réponse claire et nette. S’il y a eu discussion ce matin, ni plus ni moins qu’après un résultat décevant, c’est pour faire en sorte que le groupe sorte de cette période difficile où ils jouent avec le doute, sans ambition, avec le frein à main. Donc il y a eu une discussion ce matin pour dire que ce n’était pas la bonne méthode que de jouer frileux. C’est tout.
Willy Sagnol était-il présent ?
Bien sûr, pourquoi ne serait-il pas là ? Je vois Willy tous les matins avant l’entrainement pour échanger. Après, s’il y a un message à faire passer, on le fait passer ensemble dans le vestiaire juste avant la sortie des joueurs sur le terrain. Ensuite, je les laisse lui et les joueurs pour parler de la séance d’entrainement ou faire des remarques sur le déroulement tactique, technique du match précédent. Il y a donc eu une mise au point claire, acceptée de tout le monde, ressentie par tout le monde. C’est qu’on ne pourra pas être efficace tant qu’on ne se lâchera pas davantage sur le terrain, qu’on ne jouera pas plus ambitieux, en essayant de bien faire plutôt que d’avoir peur de mal faire.
« Ce n’est pas en piquant des crises de nerfs qu’on va changer les choses »
Sentez-vous toujours votre entraîneur investi ?
Que croyez-vous que je vais répondre ? Je vais dire « non, il s’en fout, il est en vacances et ça ne l’intéresse pas » ?
Il a peut-être évoqué des soucis avec certains cadres du groupe…
Mais ça déborde la relation entre un entraîneur et un cadre ou le comportement d’un ou deux cadres sur le terrain. Ce sont les onze joueurs qui sont sur le terrain qui ont besoin de se remettre en cause ensemble parce que ce qu’ils font ensemble n’est pas acceptable, c’est tout. C’est un travail quotidien fait par Willy Sagnol. Les joueurs en ressentent la nécessité, comprennent ce que souhaite l’entraineur. Mais quand on est dans une spirale négative, c’est difficile de mettre en application de façon libérée. On va y arriver. Mais ce n’est pas en piquant des crises de nerfs, en s’agitant tous azimuts qu’on va changer les choses. C’est plus un travail de soutien, de conviction, d’entrainement… C’est ensemble qu’on va y arriver.
La situation de Willy Sagnol est-elle fragilisée ?