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Crise à l'OM: "C'est tirer contre son camp", Di Meco très inquiet par la grogne des supporters

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Invité d’Apolline Matin sur RMC ce mercredi, Eric Di Meco, ancien joueur de l’OM (1980-1994) jette un regard inquiet sur la situation du club en pleine crise depuis mardi.

Invité d’Apolline Matin sur RMC, Eric Di Meco était un peu désarçonné ce mercredi matin au lendemain de la folle journée à l’OM, conclue par la tendance d’un départ de l’entraîneur Marcelino et la prise de recul de Pablo Longoria, président du club. L’ancien défenseur de l’OM (1980-1994) tente de déterminer les circonstances de cette crise, qui a éclaté lundi lors d’une réunion entre les supporters et la direction.

"Une réunion prévue de longue date qui a tourné au règlement de compte"

"Je suis malheureux parce que je connais tous les protagonistes de cette histoire, confie-t-il. Je sentais qu’il y avait une certaine tension et des reproches faits à la direction ces derniers temps. Mais le timing me surprend: c’est soit trop tôt, soit trop tard. Si on veut être factuel, il y a eu une réunion lundi soir qui était prévue de longue date concernant les déplacements en Coupe d’Europe qui a tourné au règlement de compte des supporters envers le président (Pablo Longoria). Les reproches ne sont pas sportifs, ce ne sont pas les résultats qui ont généré cette fronde. Ce qui est reproché au président, c’est la gestion économique du club, la gestion sportive avec quatre entraineurs et une quarantaine de mouvements depuis l’arrivée de Longoria (il est devenu président en 2021 après avoir été directeur sportif), le départ de certains salariés au profit de proches de Longoria, la gestion du centre de formation où on fait passer certains intérêts au détriment de petits jeunes marseillais. Mais il faut être très prudent."

"Je fais partie de ceux qui ne sont pas mécontents du travail de Pablo Longoria depuis qu’il est arrivé, poursuit le vainqueur de la Coupe des clubs champions en 1993. L’ancien président (Jacques-Henri Eyraud) avait quand même réussi à liguer toute la ville contre lui. Il (Longoria) connaît le foot, a fait des coups inespérés pour le club même si la politique sportive – avec des changements incessants d’entraîneurs et de joueurs - m’interpelle. Dans ces cas-là, quand on est qualifié chaque année en Ligue des champions, tout le monde rentre dans le rang. Quand on se fait éliminer dès le mois d’août en Ligue des champions, ça commence à grincer des dents."

"On peut dire que ceux qui avaient des doutes sur le coach avaient surement raison"

L’ancien international français (23 sélections), membre de la Dream Team RMC Sport, s’agace des rumeurs autour de l’affaire et s’inquiète de son timing avec un enchaînement de deux matchs de Ligue Europa (contre l’Ajax et Brighton) qui entourent deux déplacements périlleux en L1 (à Paris et Monaco).

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Libre Antenne - Le coup de gueule de Guillaume, supporter de l'OM, sur la crise que traverse son club – 20/09
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"J’invite les supporters et la direction à s’exprimer parce que j’ai entendu parler de menaces de mort, poursuit Di Meco. Je sais qu’on est entre le coup de pression et les menaces."

"S’il y a eu des menaces, c’est inacceptable. Le timing me gêne, il y a un enchaînement de quatre matchs importants pour le club et c’est tirer contre son camp."

Selon lui, les supporters "ne sont pas d'accord entre eux". "Même à l’intérieur des associations, j’ai cru comprendre que certains ont été surpris de la teneur de la réunion de lundi soir", ajoute-t-il avant d'alerter sur les conséquences de ce coup de pression.

"La saison peut vite capoter ça se passe mal sur ces quatre matchs, ajoute-t-il. Il y avait des doutes sur la capacité du nouveau coach à assumer le rôle d’entraîneur à l’OM. On se rend compte depuis hier après-midi que ceux qui avaient des doutes avaient surement raison parce qu’il a annoncé aux joueurs qu’il ne resterait pas après avoir eu vent de ce qu’il s’est passé à la réunion. Ça veut dire qu’au premier coup de vent, on quitte le navire."

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