RMC Sport

Insultes, appels anonymes et mise à l'écart... le calvaire de l'arbitre Willy Delajod après OM-Monaco

L'arbitre Willy Delajod lors du match Marseille-Monaco

L'arbitre Willy Delajod lors du match Marseille-Monaco - ICON Sport

Dans les colonnes du Dauphiné, l’arbitre Willy Delajod a souhaité partagé les nombreuses attaques dont il a été la cible après le match de Ligue 1 entre l’OM et l’AS Monaco (2-2) le 27 janvier au stade Vélodrome.

"Un grand match avec des grands joueurs mais pas avec une bonne qualité d'arbitrage." Au micro de Free, Thiago Scuro, directeur général de l’AS Monaco, est en colère. Il ne digère pas les décisions de Willy Delajod après OM-ASM (2-2) le 27 janvier au stade Vélodrome. Notamment le premier des deux cartons rouges écopés par Maripan dès la 11e minute de jeu (Zakaria sera aussi expulsé en fin de rencontre). Ce soir-là et dans les jours qui ont suivi le match, l'officiel de 31 ans a pris cher. "On n’a pas du tout été performant", reconnaît-il lundi, un mois après.

Delajod: "Mon téléphone sonnait toutes les deux minutes"

Si Willy Delajod a décidé de prendre publiquement la parole, fait rarissime pour un arbitre, dans les colonnes du Dauphiné, c’est moins pour défendre ses choix ou son attitude que pour raconter le calvaire qu’il a vécu après cette affiche de la 19e journée de Ligue 1. Car le dirigeant monégasque n’a pas été le seul à le charger. "Mon téléphone, disponible du fait de mes activités dans l’immobilier (agent et promoteur), sonnait toutes les deux minutes, témoigne l’officiel. J’ai reçu des appels anonymes pour m’insulter. J’ai dû faire face à beaucoup de contestation sur les réseaux sociaux jusqu’à demander à mon agence de communication de supprimer tous les messages de haine."

"Seul contre 3.000"

Aidé dans cette épreuve par un préparateur mental, Willy Delajod ajoute qu’il a eu également du mal à digérer le fait qu’on lui retire le match qu’il devait arbitrer le week-end suivant. Autant pour le protéger que pour le sanctionner. A travers son témoignage, il entend faire comprendre que les arbitres ne sont "pas des robots." "Quand un club se sent lésé, il pousse de tout son poids sur un arbitre qui va se retrouver seul contre 3.000. (…) Les gens pensent que l’arbitre est indémontable mais non." Willy Delajod ne souhaite pas qu’on ait de lui l’image d’un "contrôleur des impôts rigide qui rêve de mettre des cartons rouges." Lui se décrit comme un "franchouillard parfois un peu transgressif", "un bon vivant". Depuis OM-Monaco, il a arbitré les matchs de Ligue 1 Lens-Strasbourg (3-1) et Lorient-Nantes samedi (0-1).

ABr