Ligue 1: les clubs pourront désormais vérifier les tifos des supporters avant les matchs

Le ministère de l'Intérieur et la Ligue de football professionnel se sont mis d'accord pour signer ce mercredi une convention sur la sécurisation de l'organisation des matchs de football en France. Ce document de 35 pages évoque dans sa partie "5.3" les mesures "encadrant le déroulé de la rencontre", notamment la partie "règlement intérieur".
"L'organisateur, et l'exploitant du stade s'ils sont différents, sont compétents pour éditer, afficher et faire respecter le règlement intérieur applicable dans le stade. Le règlement intérieur doit systématiquement inclure une mention explicite interdisant" plusieurs points, notamment "la diffusion ou la promotion de messages provocateurs (de nature politique, idéologique religieuse ou insultant par exemple) ou portant atteinte à l'ordre public".
Enfin, ce document évoque qu'une "photo des bâches de type 'tifo' devra avoir été transmise à l'organisateur pour vérification des messages qui y figurent". Dans les faits, cela veut dire que les groupes de supporters devront transmettre aux clubs le message diffusé sur les tifos pendant les rencontres de Ligue 1 ou de Ligue 2 à partir de la saison prochaine. Certains groupes de supporters, souvent très proches de leurs directions, réalisent déjà ce genre de manœuvres.
Les nouvelles règles seront-elles respectées par tous?
En revanche, d'autres groupes, qui sont considérés comme de vrais contrepoids dans la vie quotidienne du club ou en conflit ouvert avec la direction, pourraient ne pas respecter cette règle. Reste à savoir si toutes les équipes mettront en application ce règlement dans la vie quotidienne du club.
Cette nouvelle convention précise que "l'organisateur ou l'exploitant est responsable de la bonne application du règlement intérieur, avec le soutien des forces de sécurité intérieur le cas échéant, et doit tout mettre en œuvre afin de prévenir d'éventuelles dérives par des contrôles, des fouilles, des mesures de surveillance des tribunes mais aussi une communication adaptée".