OL: Eagle Football Group a publié ses comptes (pas rassurants) et ses objectifs de rentrées d'argent

Dans une situation délicate, la holding de l'Olympique Lyonnais est en quête de rentrées d'argent. Mais ses pistes n'ont pu être validées par les auditeurs externes à l'entreprise. Dans la soirée de mercredi 6 novembre, Eagle Football Group (anciennement OL Groupe) a publié ses résultats annuels. L'entité française de John Textor fait état d'un nouveau déficit, d'une augmentation de ses dettes et d'un besoin d'apports dans les prochains mois.
Pertes moins importantes, mais dette creusée
Au 30 juin, soit au terme de la saison 2023-2024, Eagle Football Group a enregistré un déficit de 25,7 millions d'euros. C'est en amélioration par rapport à l'année précédente, qui s'était conclue par une perte nette de -97 millions d'euros. Cela est notamment dû aux revenus des droits TV et de CVC, à la licence de la marque OL Féminin et aux recettes générées par les événéments organisés au Groupama Stadium.
L'endettement net de trésorerie, qui inclut ce qui reste à payer sur les transferts de joueurs, est passé de 404,4 à 463,8 millions d'euros. Une hausse qui s'explique notamment par un "refinancement de la majorité des dettes" en décembre 2023.
L'OL n'étant toujours pas dans le vert, et alors que sa masse salariale a augmenté de 156,7 à 161,9 millions d'euros, le groupe confirme sa volonté de "mettre en place un plan de rationalisation de ses charges d'exploitation" et l'ouverture de discussions pour un éventuel "plan de départ volontaire".
La bourse new-yorkaise et des ventes de joueurs doivent aider l'OL
Il est aussi question d'un "plan d'exploitation et de capitalisation". Celui-ci repose concrètement sur des apports de la société mère Eagle Football, l'entité internationale qui chapeaute l'ensemble des activités footballistiques du président américain John Textor.
Ce plan réclame des transferts au mercato d'hiver, sans précision sur les montants espérés. Des revenus issus de ventes de joueurs à Botafogo et Molenbeek pourraient aussi être utilisés pour renflouer les caisses de l'OL à hauteur de 75 millions d'euros d'ici fin décembre. 40 millions d'euros maximum sont également attendus avec la vente des parts de John Textor à Crystal Palace. En outre, l'entrée à la bourse de New York de la holding internationale est censée aboutir à une injection de 100 millions d'euros maximum dans les comptes de l'OL en début d'année 2025.
De belles promesses ponctuées de deux grands bémols. D'abord, le communiqué souligne qu'un échec de ce plan conduirait à une menace sur "le principe de continuité d'exploitation" de la société et de ses filiales. Surtout, faute "d'éléments proants suffisants pour se prononcer sur le caractère raisonnable des différentes hypothèses", les commissaires aux comptes envisagent de déclarer une impossibilité de certifier les comptes. Autrement dit, c'est flou.