PSG : les vraies intentions de Colony

Robin Leproux, le président du PSG, a confirmé dans les colonnes du journal Le Parisien vendredi matin que des investisseurs vont bientôt faire leur entrée dans le capital de l’actuel 2e de L1. Mais le fonds d'investissement a toujours en tête de vendre le PSG, à court ou moyen terme.

« Des investisseurs vont venir aux côtés de Colony Capital. Très clairement, on parle de prise de participation, pas de vente du club ou de changement d'actionnaire majoritaire. » Robin Leproux a confirmé ce vendredi l'existence de discussions afin d'ouvrir le capital du PSG. Mais si le président parisien dément l'hypothèse d'un rachat du club, c'est pourtant bien la volonté à terme de Colony Capital.

Le fonds d'investissement immobilier, actionnaire majoritaire du club parisien, a déjà investi 100 millions d'euros depuis son arrivée en mai 2006. Il va devoir remettre la main à la poche, car le PSG va perdre 20 millions d'euros lors de la saison 2010-2011 (un peu moins si l'équipe termine sur le podium de la Ligue 1, vu que le PSG a budgétisé en prévision d’une 6e place en fin de saison). Pour absorber une partie de ce déficit et envisager de se développer tout en gardant provisoirement le contrôle du club, Colony Capital est prêt à ouvrir le capital du club à hauteur de 30 % environ (ce qui représente environ 30 millions d'euros), alors qu'il détient 98,5 % des parts.

Ouvrir 30% du capital

Le moment est bien choisi. D'abord parce que le PSG est 2e de L1 après la phase aller. Ensuite parce que le Parc des princes est en passe d’être pacifié. Enfin car Colony Capital est seul en lice pour l'obtention début 2011 d'un bail emphytéotique de 40 ans de l’enceinte de la Porte d’Auteuil, ce qui lui permettra de rénover le stade, d'y construire des boutiques et d’y développer un projet immobilier et hôtelier. Ce dernier point était la véritable intention de Colony : reprendre le PSG pour être en pôle dans le dossier du bail du Parc (plus en rapport avec sa compétence de fonds immobilier) avant de se désengager du club. Ce qui pourrait arriver en fin de saison. Si le contexte était encore plus favorable - par exemple si le PSG est qualifié pour la très rémunératrice Ligue des champions -, le prix de rachat du club augmenterait conséquemment. Et Colony Capital, arrivé en 2006, pourrait vendre totalement ses parts…