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Ligue 2: aéroport fermé, avion décalé, hôtel bondé… la galère des joueurs d’Ajaccio avant Noël

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Battus par Troyes ce samedi (2-1) lors du dernier match de Ligue 2 avant la trêve hivernale, plusieurs joueurs et membres du staff de l’AC Ajaccio ont connu de grandes difficultés pour rentrer en Corse. Le défenseur Jérémy Choplin a raconté à RMC Sport les 48 heures un peu compliquées vécues par le club corse.

Il y a 29 ans, le célèbre film mythique Maman, j'ai raté l'avion sortait au cinéma et mettait en scène un jeune enfant obligé de passer les fêtes de Noël seul après avoir raté son vol pour Paris depuis les Etats-Unis. Mais ce week-end, plusieurs membres de l’AC Ajaccio ont bien failli vivre une galère similaire à celle de Macaulay Culkin.

En plus de la défaite à Troyes (2-1) samedi lors de la 19e journée de Ligue 2, et de voir le podium leur passer sous le nez, six joueurs et trois membres du staff corse (le reste de l'effectif s'est rendu sur leurs lieux de vacances depuis Paris) n’ont pas pu rentrer sur l’Ile de beauté après la rencontre. Ils ont vécu 48 heures de galère à Paris en raison des conditions climatiques dantesques frappant la Corse.

Avis de tempête sur Ajaccio

Si l’effectif ajaccien a pu normalement se rendre à son hôtel samedi soir, il a eu la mauvaise nouvelle d’apprendre que la tempête ayant touché Ajaccio avait gravement endommagé l’aéroport corse, causant sa fermeture en raison d'une inondation de la piste. "Nous devions rentrer à Paris pour prendre notre avion dimanche matin. Et ce jour-là nous avons eu un petit souci avec notre vol en raison de la tempête et des intempéries à Ajaccio, a expliqué Jérémy Choplin auprès de RMC Sport. L’aéroport d’Ajaccio a été fermé et nous sommes restés à Orly pour attendre des nouvelles et des infos concernant notre vol retour."

Ce lundi encore, des vents violents continuaient de frapper la Corse et pour ne pas laisser l’île totalement isolée, les autorités ont mis en place un pont aérien entre Bastia et le continent.

Une bonne ambiance malgré des soucis de logement

Prenant donc son mal en patience, le petit groupe de joueurs a ainsi attendu toute la journée de dimanche à l’aéroport d’Orly avant d’apprendre qu’aucun vol ne décollerait pour la Corse avant le lendemain.

"Nous avons dû reprendre un hôtel pour dimanche soir parce qu’ils étaient tous plein aux alentours d’Orly, a encore poursuivi le défenseur de 34 ans. On a été obligé de changer d’hôtel et d’en prendre un plus petit près de Rungis. […] Le président a vraiment galéré pour trouver six ou sept chambres. Ensuite donc on s’est installé dans notre nouvel hôtel et on s’est reposé. C’est vrai que depuis le match de Troyes on courrait un peu à droite et à gauche. C’était compliqué."

Certains ont profité de cette (très très) longue escale près de Paris pour se rendre jusque dans la capitale afin de s’y promener ou d’effectuer quelques achats de Noël à la dernière minute. Un mal pour un bien sans doute comme s’amuse à la rappeler Jérémy Choplin: "Nous n’étions que six joueurs. Mais c’était sympa. On a rigolé malgré la défaite à Troyes même si on aurait aimé que le retour soit un peu plus dans cette bonne humeur. On a quand même passé deux jours sympas."

Un petit périple achevé ce lundi

La situation s’est finalement améliorée pour les Corses malchanceux. Après une bonne nuit de repos méritée dans le second hôtel, le groupe de l’AC Ajaccio est retourné à l’aéroport d’Orly afin de prendre un avion ce lundi matin, un vol à destination de Bastia à 9h30. Histoire de porter le coup de grâce, on leur apprend qu’ils ne pourront pas décoller avant le début de la soirée.

"On a fait le forcing pour partir quand même dans la matinée. Au lieu de partir à 9h30 nous sommes partis vers 11h ou 11h30, a encore relaté l’ancien joueur de Metz et du Mans après l'atterrissage en Corse. Nous sommes arrivés à Bastia et nous avons pris des voitures de location. Il nous restait environ deux heures et demie de route pour retourner sur Ajaccio."

En posant un pied sur le sol corse, même à l’autre bout de l’île, l’épopée ajaccienne approchait de la fin. "La chose principale c’était vraiment de réussir à poser le pied sur le sol corse. Ensuite on a beaucoup de contacts sur l’île pour rallier Ajaccio, a précisé celui qui a joué quinze matchs de L2 cette saison. La chose primordiale c’était de partir d’Orly parce qu’on en avait un peu marre."

La reprise décalée?

Mais tout est bien qui finit bien et les joueurs pourront retrouver leur foyer en fin de journée. Si certains ont déjà prévu de retourner sur le continent pour les vacances, en bateau cette fois, l’AC Ajaccio va devoir se pencher sur la suite des événements. Après avoir perdu deux jours de repos lors de ce périple, les joueurs vont-ils avoir droit à une petite rallonge de leurs vacances? Avec une reprise programmée le 30 décembre, "cela semble envisageable" et l’entraîneur Olivier Pantaloni devrait évoquer le sujet avec les dirigeants.

Après la galère, les infortunés joueurs de l’ACA vont bien passer les fêtes avec leurs proches. Ensuite seulement, il sera temps de "repartir sur une préparation en vue du premier match de championnat en 2020". Le 10 janvier prochain, Ajaccio recevra Grenoble au Stade François-Coty lors de la 20e journée de Ligue 2. Bonne nouvelle, les Corses n’auront pas à prendre l’avion pour ce match-là. C’est peut-être ça le miracle de Noël. Un scénario digne d'un film de fin d'année.

Jean-Guy Lebreton