Dinamo Zagreb-Monaco: comment le club croate s’est relevé après sa gifle contre le Bayern Munich

Depuis 2006, seul le HNK Rijeka en 2017 a su mettre fin à l’hégémonie du Dinamo Zagreb. Le club phare de la capitale croate domine son championnat année après année. Cependant, le début de saison a été plus chaotique qu’attendu, avec notamment une gifle 9-2 sur la pelouse du Bayern Munich. Les Monégasques sont prévenus, ils affrontent, ce mercredi à 21h, une bête blessée en quête de revanche.
De catastrophe en catastrophe
Rien ne laissait présager un tel effondrement après les quatre succès inauguraux du début de saison, mais le Dinamo s’est arrêté net. Tomo Ničota, journaliste pour le site "Germanijak.hr" raconte: "Avant la débâcle 9-2 à Munich, il y a déjà eu la défaite surprise face à l'Hajduk Split, un duel très important dans le championnat croate. Ça a été un choc. Après cela, il y a la catastrophe à Munich et une autre déroute sur le terrain du Slaven Belupo (4-1), dernier du championnat."
Supporter invétéré et habitué du virage emmené par les Bad Blue Boys, Luka souffle : "C’était une grosse défaillance mentale. Ils se sont vu trop beaux. Ils jouent habituellement avec plus d'agressivité, on ne les a pas reconnus sur cet enchaînement." Une série de trois défaites qui forcera les dirigeants du Dinamo à rappeler Nenad Bjelica.
Une ancienne gloire de retour comme entraîneur
Deux jours après la raclée subie par le Dinamo à l’Allianz Arena (9-2) en Ligue des Champions, le club croate a évincé son coach, Sergej Jakirović. Son adjoint Sandro Perković a assuré l’intérim jusqu’à la nomination de Nenad Bjelica. Le technicien de 53 ans est de retour sur le banc après un premier passage entre 2018 et 2020. Il sort de deux expériences en demi-teinte avec Trabzonspor et l’Union Berlin. "Lors de son premier passage, il a construit une grosse équipe autour notamment de Dani Olmo", se souvient Tomo Ničota. "Pour la première fois après 49 ans, le Dinamo était encore européen au printemps."
En effet, en 2021 Bjelica amène son équipe jusqu'en quart de finale d’Europa League en éliminant lors de son parcours Tottenham de Jose Mourinho. Luka ne cache pas sa joie de retrouver le technicien croate sur le banc: "C’est tout simplement le meilleur entraîneur dans l’histoire récente du club. Il faut être stupide pour ne pas penser ça."
Hutter connaît très bien Bjelica
Si Bjelica a fini sa carrière de joueur en Autriche, c’est aussi là-bas qu’il a entamé celle d'entraîneur (Kärnten, Lustenau 07, WAC St. Andrä et Austria Wien). De ce fait, l’ancien milieu international croate a déjà croisé onze fois Adi Hütter sur le banc adverse. L’actuel entraîneur monégasque s’est imposé trois fois, Bjelica deux fois et il y a eu six scores de parité. "C'est un entraîneur très talentueux. On s'est beaucoup affronté en première et deuxième division autrichienne", sourit Adi Hütter. "Mercredi ce sera totalement différent, un match de Ligue des champions" Depuis sa prise de fonction, le Dinamo s’est nettement imposé 5-1 dans le derby face au Lokomotiv Zagreb.
La menace Bruno Petkovic
Nenad Bjelica retrouve certains joueurs qui ont brillé lors de son premier passage. Parmi eux, le milieu macédonien Arijan Ademi ou encore l’attaquant Bruno Petkovic. Le buteur aux 41 sélections et 11 buts avec la Croatie est l’homme en forme, auteur de trois buts lors des trois derniers matchs du Dinamo Zagreb. Malgré sa forme actuelle, le leader offensif de l’actuel troisième du championnat ne fait pas l’unanimité auprès des fans. Luka témoigne: "Quand il veut jouer, il peut faire souffrir n’importe quelle équipe. Les performances de l'équipe dépendent beaucoup de son état d’esprit. Il est talentueux mais joue jusqu’à tard à Call of Duty et boit trop d’alcool, parfois il ne veut pas courir à l’entraînement." La colonie française du Dinamo (Kévin Théophile-Catherine, Maxime Bernauer, Ronaël Pierre-Gabriel et Nathanael Mbuku). Tous prétendent à une place de titulaire pour fouler la pelouse du stade Maksimir devant, 12.000 à 18.000 spectateurs attendus sous des trombes d’eau et 150 Monégasques.