Zidane en feu, Anelka écarté… le jour où la Juve a planté six buts au PSG au Parc des Princes

C’est un match qui figure "au panthéon" de la Fédération Française de la Lose. Ce 15 janvier 1997, il y a 25 ans, le Paris Saint-Germain accueille la Juventus en finale aller de la Supercoupe d’Europe. La finale entre le vainqueur de la Ligue des champions (la Juve) et de la feu-Coupe des vainqueurs de Coupes et ex-C2 (Paris) se disputait alors en matchs aller-retour. Passons rapidement sur le retour remporté 3-1 par la Vieille Dame à Palerme, puisque c’est au Parc des Princes que l’équipe entraînée par le binôme Ricardo-Joël Bats perd tout espoir de gagner un deuxième trophée européen.
Comme un mauvais signe, ce mercredi glacial d’hiver débute avec une sale affaire pour le PSG : la mise à l’écart de Nicolas Anelka. Le jeune crack de la Capitale (17 ans à l’époque) estime qu’il n’est pas assez considéré dans son club ("Je ne me plais pas au PSG, je ne m'y sens pas à l'aise, on ne me fait pas confiance"). Il est écarté pour être allé à Londres négocier son transfert à Arsenal, son futur club. Dommage. Le PSG aurait sans eu besoin de son talent pour contrarier une équipe de la Juve, comme chez à Paris ce soir-là.

Zidane passeur, Fournier voit rouge
Sur la pelouse gelée du Parc, Zinédine Zidane et Didier Deschamps, cadres du milieu de Marcelo Lippi, s’amusent à comme à l’entraînement face à des Parisiens dépassés et hors-sujet. Porrini ouvre le score dès la 5eme minute. Le cauchemar du PSG et de son gardien Bernard Lama prend forme. Les buts s’enchaînent. Padovano s’offre un doublé. Zizou, très en jambes, offre un but à Ferrara. A la pause, le score est déjà très lourd : 0-4. Les Parisiens ayant la "bonne idée" de faciliter la tâche de leurs adversaires, Laurent Fournier se fait expulser après que Jimmy Algerino soit sorti, blessé, sur une civière. Le penalty transformé par Raï est anecdotique. Ce soir-là, la Juve est un jouable et le PSG médiocre.

Les Parisiens regrettent leur préparation à... l'Île Maurice
A l’heure d’analyser ce qui reste la plus large défaite de l’histoire du club parisien en Coupe d’Europe avec la remontada du Barça vingt ans plus tard, les acteurs de cette triste soirée ont une explication. Didier Domi à So Foot : "On était partis huit jours à l’Île Maurice où il faisait plus de 30°. Là, on arrive un ou deux jours avant le match, il fait -5°, le terrain est gelé et la Juve semble clairement mieux préparée." Même ressenti chez Patrice Loko. L'attaquant parisien sentait que la préparation était tronquée. "On aurait dû annuler ce voyage à l’Île Maurice. Ça nous a préparés pour le reste de la saison, mais ce n’était pas des conditions pour gagner un tel match. Ni le match retour d’ailleurs." A l’issue de cette saison 1996-1997, le Paris Saint-Germain terminera à la 2eme place de Ligue 1 à 12 points de l’AS Monaco. La Juve, quant à elle, se hissera jusqu’en finale de Ligue des champions mais perdra sa couronne européenne face au Borussia Dortmund.
PSG-Juve : 6-1 (0-4)
Buts : Porrini (5e), Padovano (22e, 40e), Ferrara (34e), Lombardo (83e), Amoruso (89e) pour la Juventus, Raï (53e) pour le PSG
L'équipe du PSG :
Lama – Algerino (Kenedy, 34e), Le Guen, N’Gotty, Domi (Leonardo, 55e) – Fournier, Guérin – Loko, Raï, J.Leroy – Dely Valdes (Pouget, 61e)
L'équipe de la Juventus :
Peruzzi – Torricelli, Porrini, Ferrara (Iuliano, 73e), Pessotto – Tacchinardi (Lombardo, 67e), Deschamps, Di Livio – Zidane – Del Piero, Padovano (Amoruso, 73e)