Nouveau sélectionneur, démission du président... le foot turc change tout

Prochain adversaire des Bleus lors des éliminatoires de l'Euro 2022, la Turquie a vécu beaucoup de changement ce jeudi. Avec le retour de l'ancien sélectionneur Senol Günes et la démission du président de la Fédération turque de football, à la suite d’une controverse.

Drôle de journée à la Fédération turque de football. L'instance a révélé l’identité de son nouveau sélectionneur. Le coach de Besiktas, Senol Günes (66 ans), remplace le Roumain Mircea Lucescu. Engagé pour quatre ans, le technicien deux fois champion de Turquie avec le club stambouliote, prendra ses fonctions le 1er juin à l'issue du championnat, où Besiktas occupe actuellement la troisième place, a précisé la TFF dans un communiqué.

Günes et le souvenir historique du Mondial 2002

Le coach turc revient en terrain connu puisqu’il avait déjà dirigé la Turquie de 2000 à 2004, menant son équipe à la troisième place de la Coupe du monde 2002, sa meilleure performance à ce jour. Le nouveau sélectionneur croisera le chemin des Bleus puisque la Turquie disputera la phase qualificative pour l'Euro 2020 dans le groupe H, qui comprend notamment la France et l'Islande.

La TFF s'était séparée à l'amiable le 11 février de M. Lucescu, qui dirigeait l'équipe nationale depuis 2017. Sous sa férule, la Turquie a disputé 17 rencontres avec à la clé seulement 4 victoires contre 7 défaites et 6 nuls.

Soupçons de conflits d'intérêt pour le président

Au cours de cette journée très spéciale, la TFF a également vu son président démissionner. Yildirim Demiroren a quitté son poste à la suite d'une controverse provoquée par l'acquisition, par une holding qu'il détient, des droits de gestion de l'unique société de paris sportifs en Turquie.

Plus précisément, le dirigeant était sous le feu des critiques et des accusations de conflits d'intérêt depuis que sa holding éponyme a participé à un appel d'offres, qu'elle a finalement remporté mi-février, pour gérer la société de paris sportifs Iddaa.

Les soupçons de possibles conflits d'intérêt étaient d'autant plus vifs que la holding de ce richissime homme d'affaires proche du pouvoir contrôle aussi le principal groupe privé de médias en Turquie, acquis pour plus d'un milliard de dollars en avril 2018.

AFP