Avant Bielsa, ces affaires d’espionnage qui ont marqué le sport

Récemment recadré par Leeds pour avoir avoué recouru à l’espionnage depuis des années après s'être fait prendre avant un match face à Derby County, Marcelo Bielsa n’est pas seul dans le monde du sport à utiliser cette pratique peu éthique. Il possède même quelques sérieux concurrents.

Les Bulls et la taupe dans le vestiaire

Imaginez un peu la scène. "Attention à ce que vous dites. Vous n’êtes pas sur écoute, mais l’un de nous est une taupe." C’est en somme le message que Jimmy Butler veut faire passer à son vestiaire des Chicago Bulls en 2017. Le joueur de 29 ans est alors persuadé que des membres du staff espionnent le groupe et balancent au coach, comme le révèle à l’époque le Chicago Sun Times. Histoire d’avoir des arguments en stock pour se séparer des joueurs par la suite.

Le "Spygate" des Patriots

Malgré un règne de près de 20 ans en NFL (5 Super Bowls), les Patriots sont sûrement la franchise la plus détestée aux Etats-Unis. Et leur hégémonie est sans cesse remise en cause, surtout depuis l’affaire du "SpyGate". En 2007, l’équipe de Bill Belichick et de Tom Brady est prise en train d’espionner les Jets en plein match. Au mépris des règles en vigueur, les "Pats" enregistrent en vidéo les mouvements annoncés par la défense des New Yorkais.

La NFL est sous le choc. Face à l’énorme organe qui gère le foot US, la franchise de Nouvelle-Angleterre ne fléchit pas et refuse de donner accès à ses archives vidéo. Le doute est confirmé et, dans tous les stades de NFL, Brady et ses coéquipiers sont accueillis – encore aujourd’hui – par des pancartes avec la mention "Cheaters" (tricheurs). Après son enquête, la NFL condamne le coach Belichick à 500.000 dollars (435.000 €) d’amende, les Patriots à 250.000 dollars (218.000 €) et elle leur retire le premier choix de draft.

Christopher Correa, l’espion 2.0 du base-ball

Il est sûrement le champion de l’espionnage dans le sport. Christopher Correa, ancien scout pour les Cardinals de Saint-Louis en base-ball (MLB), a poussé le vice encore plus loin que les autres. Entre mars 2013 et mars 2014, l’espion a eu accès à la base de données informatique des Astros de Houston, autre franchise de MLB. Grâce à ce piratage, Correa dispose alors des statistiques à l’entraînement et en match des joueurs texans, de leurs situations contractuelles mais aussi de tous les rapports établis par le scouts des Astros. Licencié par son club, l’ancien superviseur a été condamné à près de quatre ans de prison et à 276.000 dollars (240.000 €) de dommages en juillet 2016.

Le "Stepneygate" en F1

Son nom a marqué deux grandes écuries: Ferrari et McLaren-Mercedes. Car Nigel Stepney a travaillé pour ces deux ogres de la Formule 1. Seul problème, il était employé par le premier et espionnait pour le compte de son rival. Et a été licencié lorsque l’écurie italienne a découvert qu’il communiquait des informations confidentielles à Mike Coughlan, membre de McLaren-Mercedes. Dans le cadre de l'enquête, la police retrouve chez ce dernier des documents techniques confidentiels de la Scuderia.

Coughlan et sa femme, chargée de la photocopie des documents, assurent que d’autres membres de l’écurie britannique étaient au courant de leurs agissements. Jugée coupable de tricherie par le Conseil Mondial en septembre 2007, l'écurie McLaren-Mercedes doit régler une amende record de 100 millions de dollars (87 M€) et est exclu du championnat du monde des constructeurs.

Le jardinier de Gênes

"Un derby, ça se gagne." Et tous les moyens sont bons, en tout cas pour Luca De Pra. Coach des gardiens pour les équipes de jeunes du Genoa, le technicien s’est fait prendre en septembre 2013 en train d’espionner l’entraînement de… la Sampdoria. Le tout malgré une tenue de camouflage vraiment au point. Caché dans des buissons proches du terrain de son équipe rivale, De Pra sera ensuite suspendu par le Genoa. "C’était une initiative personnelle", assure alors le club gênois.

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