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Leonardo, le grand écart milanais

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Grande figure du Milan AC de 1997 à 2010, Leonardo a officiellement rejoint vendredi le rival historique. Le Brésilien s’est engagé avec l’Inter jusqu’en 2012, où il succède sur le banc à Rafael Benitez.

Son Dôme, sa galerie Victor-Emmanuel II, son quadrilatère de la mode, ses boutiques de luxe... Leonardo aimait trop Milan pour quitter durablement la Lombardie. Joueur, recruteur, directeur sportif puis entraîneur entre 1997 et 2010, le Brésilien polyglotte de 41 ans a fait les beaux jours du Milan AC. Sa classe, sur le terrain comme en dehors avec ses costumes de grandes marques, a longtemps séduit son propriétaire, Silvio Berlusconi. Mais au début du mois de janvier, quand le Calcio reprendra ses droits, Leonardo sera passé du rouge et noir au bleu et noir, des Rossoneri aux Nerrazzuri…

Après sa séparation avec Rafael Benitez, Massimo Moratti, le président de l’Inter Milan, avait proposé à l’ancien joueur du Paris Saint-Germain (1996-1997) un contrat d’un an et demi, soit jusqu’en juin 2012, avec une option pour une saison supplémentaire. Leonardo, qui est rentré du Brésil ce vendredi, a accepté les termes proposés et paraphé son bail pour une rémunération qui sera d’environ 2,5 millions d’euros annuels avec un bonus en cas de victoire significative en 2011.

Kakà dans les valises ?

Le nouvel entraîneur intériste, qui prendra ses fonctions le 29 décembre, pourrait assez vite ramener à San Siro une autre ancienne idole du Milan AC, Kakà, dont il avait facilité l’arrivée en 2003. Accusé de « trahison » quand il s’est envolé pour le Real Madrid à l’été 2010, contre un chèque de 67 millions d’euros, Kakà, de retour de blessure, ne serait plus très loin lui non plus d’enfiler le maillot de l’Inter Milan. Deux hommes siglés Milan AC dans les rangs du rival, la perspective a de quoi irriter les supporters rossoneri.

Adriano Galliani ne s’en cache pas. « Je ne sais pas quelle pourrait être ma réaction, confiait le vice-président du Milan AC à la chaîne italienne Sky avant l’officialisation de la nouvelle. Leonardo a une histoire très importante avec le Milan. Je me souviens parfaitement quand je suis allé à Paris pour le faire signer, en 1997. » Le confident de Silvio Berlusconi oubliera plus facilement l’année qu’a passée Leonardo sur le banc du Milan, avec une troisième place en Série A et une élimination en huitième de finale de la Ligue des champions. Le même bilan serait également insuffisant aux yeux de Massimo Moratti.

Laurent Picat