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Aulas : "Je reste optimiste pour Nkoulou"

Jean-Michel Aulas, le président de l'OL

Jean-Michel Aulas, le président de l'OL - AFP

EXCLU RMC SPORT. Invité de l’Intégrale Tour ce mercredi sur RMC, Jean-Michel Aulas s’est félicité des prolongations d’Anthony Lopes, Nabil Fekir et Corentin Tolisso. Le président de l’OL a aussi fait part de son optimisme sur le dossier du Marseillais Nicolas Nkoulou.

Les prolongations de Lopes, Fekir et Tolisso jusqu’en 2020

« C’est une formidable journée pour le club car ce sont des garçons de talent, qui intègrent tous leurs sélections nationales en vue de l’Euro 2016. Ils ont été formés à l’académie de Lyon. On a vécu une année extrêmement performante, dans un contexte où on n’était pas attendu. Donc c’est un grand jour et je suis vraiment très, très heureux, au sens affectif du terme. »

Un bon début de mercato

« On avait fait resigner Clément Grenier juste avant. Il y a une volonté de garder cette équipe intacte. Certains étaient éventuellement sceptiques mais quand j’exprime les choses, c’est dans une logique économique et une logique sportive. Il n’y avait aucune raison de ne pas y arriver. C’est un bon début de mercato, avec aussi Jérémy Morel et Claudio Beauvue qui nous ont rejoints. L’équipe prend forme pour être au moins aussi forte que l’année dernière. Et un petit peu plus. On me dit aussi beaucoup de bien des jeunes de la Gambardella qui sont arrivés avec l’équipe professionnelle. »

Mandanda, pas seulement un moyen de pression

« C’était un dossier effectif. Quand on négocie, il faut avoir plusieurs plans. Anthony était le plan A. Au-delà du fait que c’est un très bon gardien, c’est aussi un très bon garçon. Il lui restait une année de contrat. Ou il signait, ou il fallait trouver une autre solution. Et dans les autres solutions, à partir du moment où le club a l’ambition de jouer la Ligue des champions, de se qualifier et de se rapprocher du PSG, on ne peut pas ne pas imaginer que le deuxième gardien français ne nous intéresse pas. C’était une réalité. Steve Mandanda est quelqu’un de très intéressant. C’était le plan B. »

Redonner le sourire à Lacazette

« Alexandre est la pièce maîtresse en attaque avec Nabil. C’est un cadre de l’équipe, il faut qu’on ait un Alexandre heureux de rester à Lyon, de prolonger. On a déjà fait des propositions extrêmement valorisantes et dans le marché, car il est jeune. La probabilité pour qu’il reste est très, très forte mais ce n’est pas suffisant. Il faut qu’on ait un Alexandre heureux, donc je vais le rencontrer à son retour dans une dizaine de jours pour trouver la solution qui permette d’avance positivement. La discussion avec les agents seuls n’est pas satisfaisante et elle ne correspond pas à l’esprit de famille. Comment peut-on imaginer discuter avec efficacité uniquement avec des intermédiaires, quelles que soient leurs qualités ? Donc il faut qu’on puisse se voir, pour ressentir dans le regard et dans l’expression, les sentiments qui animent le joueur et le président. Je n’imagine pas qu’on ne trouve pas une solution qui lui rende le sourire. En tout cas, il sera là l’année prochaine, à 120% même si je ne sais pas si ça existe. A plus de 100 %, il sera évidemment là. »

Une proposition qui tient toujours pour Nkoulou

« Chez nous, le dossier n’est pas clos. J’ai prolongé notre offre jusqu’à ce que Nicolas nous dise qu’il ne pourra pas venir cette année. Je pense que le retour de Marcelo Bielsa est un signe qui peut permettre d’avancer. Si j’étais à la place de Nicolas, j’irais voir directement Marcelo Bielsa parce que je pense que c’est lui qui a les clés de la solution. La solution, c’est quoi ? Soit on garde un joueur et il arrive en fin de contrat. Soit on regarde la proposition, qui est une proposition à près de 10 millions euros, qui permet à Nicolas de jouer en Ligue des champions. Il me semble qu’il faut qu’il y ait une solidarité nationale. Aujourd’hui, Marseille ne jouera pas la Ligue des champions. L’OL la jouera. Ça a souvent été l’inverse dans le passé. On a terminé devant l’OM. C’est la sanction sportive, la sanction économique. Aujourd’hui, on est repassé devant alors qu’on était derrière Marseille, alors que pourtant, on a consacré nos investissements dans des directions différentes.

Marseille a investi sur des joueurs. Nous, sur des infrastructures. Aujourd’hui, on a aussi les moyens d’investir sur des joueurs. Ça serait donner raison à la politique de Marseille que de faire une offre et une plus-value sur un joueur acheté il y a quatre ans, alors qu’autrement, on risque de tout perdre. Donc solidarité, mais également raisonnement tout à fait logique. Ils ont des joueurs qui sont en fin de contrat. Un certain nombre sont déjà partis, soit parce qu’ils étaient en fin de contrat, et ça a couté fort cher, soit parce qu’ils ont été transférés… Quand on a l’occasion de prendre entre 8 et 10 millions sur un joueur en fin de contrat dans un an, ça vaut le coup d’y réfléchir. Je reste optimiste. En plus, j’aime beaucoup Nicolas. Comme Steve Mandanda, ce sont de grands joueurs qui ont aussi une grande personnalité. Le foot de haut niveau en a besoin. »

Gourcuff, « un échec personnel »

« Il y a eu des bons moments, très rares. Il y en a eu des difficiles, beaucoup plus. J’ai joué le rôle du président qui investit et qui croit en l’homme et au footballeur, car l’un ne va pas sans l’autre. Aujourd’hui, c’est un constat d’échec sur la performance sportive, mais aussi sur l’analyse de la relation parce que cette relation n’a souvent été que dans un sens. Je suis un peu frustré. J’ai soutenu de toutes mes forces un garçon avec lequel j’étais persuadé qu’on arriverait en fin de contrat avec peut être la possibilité de retrouver une certaine forme de confiance. On ne l’a pas retrouvée. Probablement n’ai-je pas su gérer ce joueur de la manière qu’il aurait souhaité. Pour moi, c’est un échec personnel, surtout un échec relationnel. L’échec économique n’existe pas puisqu’heureusement, on n’était pas dépendant de cette situation, même si elle nous a pénalisés. Sur le plan relationnel, c’est un échec. Si, auprès des médias, ça permet à tout le monde de se sortir indemne, on va dire que c’est mon échec et je l’assume, comme je l’ai assumé financièrement. »