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Aulas monte au front

A Monaco dimanche, l'OL de Jean-Michel Aulas joue gros

A Monaco dimanche, l'OL de Jean-Michel Aulas joue gros - -

Pas encore assuré de sa place en Ligue des champions, Lyon joue gros dimanche à Monaco. Son président est plus que jamais en première ligne. Notamment sur le dossier de l’entraîneur de l'OL pour la saison prochaine.

Dimanche, sur la pelouse de Monaco, l’Olympique Lyonnais sera à un tournant de sa saison. C’est un billet direct pour le tour préliminaire de la prochaine Ligue des champions que l’OL cherchera à arracher à Louis II. Une mission importante pour un club très dépensier ces dernières années sur le marché des transferts.
Mais il n’y a pas que sur le plan sportif que Lyon se retrouve à un carrefour crucial de son histoire. Depuis trois ans, le club rhodanien n’a pas remporté le moindre titre, lui qui les a trustés entre 2002 et 2008. Un constat d’échec que n’ignore pas Jean-Michel Aulas et qui lui est directement imputable. Entre l’OL et Claude Puel, que le dirigeant lyonnais était allé chercher en 2008, la mayonnaise n’a jamais pris. L’expérience du poste d’entraîneur général - une grande première à Lyon –, créé pour Puel, n’a pas eu la réussite escomptée.
JMA va devoir se positionner sur ce dossier. Si aucune décision officielle n’a encore été prise, le départ de Puel avant sa dernière année de contrat est acquis. L’intéressé lui-même se pose des questions depuis les menaces récentes dont sa famille a été victime. Dans l’intimité du vestiaire, il ne laisse rien transparaître. Mais ses proches le disent touché.
Le timing du probable départ de Puel reste toutefois à déterminer, d’autant que les éventuelles primes à verser en cas de rupture anticipé de contrat, demeurent floues.

Les options Garde, Le Guen, Ranieri

Pour succéder à Puel et relancer la machine, plusieurs profils se dégagent. Rémi Garde, le patron du centre de formation, est l’un des successeurs possibles. L’ancien défenseur d’Arsenal, qui avait refusé le poste par le passé, serait cette fois partant. Il a l’oreille de Bernard Lacombe qui le surnomme « le Pepe Guardiola » de Lyon, en référence au coach de Barcelone. Mais séduit-il Aulas ? Rien n’est sûr.
L’autre option mène à la piste d’un entraîneur français confirmé. Dans ce cas de figure, l’éventualité d’un retour de Paul Le Guen aurait été évoquée. Le Breton avait parfaitement pris le relais de Jacques Santini en lançant la série de titres des Gones (2003, 2004, 2005). Joint ce mercredi, il n’a pas voulu commenter l’intérêt de Lyon à son égard, ni celui de Bordeaux.
Le dernier recours pour le camp lyonnais consisterait à faire appel aux services d’un entraîneur étranger de renom, un souhait de longue date du président Aulas. Un temps cité, Eric Gerets, aux manettes de la sélection marocaine, semble intouchable. En revanche, Claudio Ranieri, libre après son départ de la Roma, conviendrait au profil recherché. Selon nos informations, des renseignements ont même été pris. Mais l’Italien donne sa priorité à l’étranger et si possible à l’Angleterre.
Jean-Michel Aulas s’active en coulisses. Arrivé en juillet 2010 en tant que Directeur Général aux larges pouvoirs, Philippe Sauze a été sèchement remercié ces derniers jours. Il ne sera pas remplacé puisque JMA a annoncé lundi aux salariés qui fera office de DG en plus de ses fonctions de président. Preuve qu’à l’heure où Lyon joue gros, c’est encore lui qui tient la main.

A.D., M.B., E.J.