Bernès : « Un marché très limité »

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Comment expliquez-vous qu’il y ait moins d’entraîneurs français dans les clubs étrangers ?
Il y a beaucoup de jeunes entraîneurs. Ils sont en train d’acquérir de l’expérience. Le foot français reste l’un des meilleurs d’Europe. Il est surveillé et pillé par les recruteurs au niveau des joueurs. Il n’y a pas de bons joueurs sans bons entraîneurs.
Les clubs étrangers se renseignent-ils toujours sur les entraîneurs français ?
Oui. Mais aujourd’hui, ce sont souvent les entraîneurs du pays qui sont en poste. Nos entraîneurs ne sont pas moins bons qu’avant. Il y a une nouvelle génération. Elle doit acquérir un palmarès.
L’échec de Le Guen aux Rangers après trois titres de champion ne freine-t-il pas, par exemple, certaines ardeurs ?
Quand on gagne trois titres de champions de France, on ne va pas à Glasgow. On peut peut-être aller dans un championnat plus côté que le championnat écossais. Ça dépend des opportunités, de la chance, d’un bon contact. C’est un marché très limité.
Qui sont les entraîneurs français les plus convoités ?
Didier Deschamps ou Laurent Blanc peuvent être suivis par de grands clubs étrangers. Ce sont des entraîneurs qui ont un nom. Ils obtiennent ou ont obtenu des résultats. Laurent Blanc a joué dans toutes les grandes nations de football. Il acquiert de l’expérience avec Bordeaux. Dans quelques années, il aura peut-être une opportunité à l’étranger. Ce n’est pas dévalorisant d’entraîner un club français qui joue tous les ans la Champions League. Pour aller à l’étranger, il faut que ça vaille le coup. Cela signifie d’aller dans l’un des huit plus grands clubs européens.