Blanc : « Matuidi, c’est un dossier difficile »

Laurent Blanc s’est présenté devant la presse à la veille du déplacement du PSG chez la lanterne rouge, Ajaccio, ce samedi (17h). L’occasion de faire le point sur le mercato hivernal. Et notamment sur les négociations avec Blaise Matuidi.

Laurent Blanc, quelles sont vos bonnes résolutions pour 2014 ?

Les vœux, je les souhaite aux autres. Je n’aime pas trop les bonnes résolutions. On les prend sous prétexte que c’est le premier jour de l’année puis on ne s’y tient pas. Je préfère ne pas en prendre et m’en tenir aux règles de vie que je me suis fixé depuis pas mal de temps.

Zlatan, lui, a dit vouloir être meilleur en 2014 qu'en 2013, avec ses 47 buts. Comment peut-il devenir meilleur ?

Il est déjà très bien parti en 2014. Je ne me fais pas de souci pour lui, c’est un garçon qui marquera toujours des buts. Ce que je souhaite aux joueurs, surtout, c’est d’être en bonne santé physique et mentale. Le sport de haut niveau nécessite d’être en forme dans ces deux domaines-là.

La blessure de Christophe Jallet, opéré d'une hernie discale ces derniers jours, vous oblige-t-elle à vous activer plus que prévu lors du mercato d'hiver ?

On a quand même sept joueurs pour quatre postes derrière. Dans le pire des cas, on trouverait une solution, on ne jouerait pas sans arrière droit. L’indisponibilité de Christophe, il faut la chiffrer. Et c’est bien beau de dire qu’il faut remplacer un joueur, mais par qui ? Et dans quelles conditions ? On a un arrière droit titulaire. Est-ce qu’il faut chercher une doublure ? Ce n’est pas si facile que ça. Il faut avoir une réflexion un peu plus creusée car ça peut poser des problèmes par la suite. Marquinhos est un défenseur axial, mais il peut rendre service à droite. Ce n’est pas la meilleure des solutions, mais c’en est une. Il ne faut pas se précipiter sous prétexte que Christophe est indisponible.

Seriez-vous déçu de ne pas vous renforcer lors de ce mercato ?

Si je termine la saison avec ce groupe, je serai heureux. On a un bon groupe, complet, complémentaire, performant. Des joueurs vont peut-être mentionner le fait qu’ils n’ont pas assez de temps de jeu à Paris, notamment dans l’optique de la Coupe du monde. Mais pour l’instant, on n’a pas ce genre de demande. On est très tranquille car on n’a pas un besoin urgent de joueurs. Et si on devait recruter, c’est plutôt au milieu de terrain qu’il faudrait un joueur. Si on l’a, on l’a. Sinon, je ne serai pas déçu et on continuera avec cet effectif. Surtout que le petit Rabiot a fait du chemin depuis cet été. On a fait une bonne première moitié de saison avec ce groupe et on est capable d’en faire une bonne seconde. Quand je lis la presse, le PSG est sur tous les joueurs. Mais on ne va pas pouvoir évoluer avec tous les joueurs cités. (Sourire) Je vous ai dit la vérité sur nos réflexions, à vous de commenter à votre bon plaisir. Prendre un joueur, pourquoi pas, mais il en faut un qui puisse jouer dans toutes les compétitions. Ça réduit le choix.

Quel est l'avenir de Jérémy Ménez, annoncé partant mais qui a déclaré vouloir rester à Paris pour retrouver sa place ?

Vous l’avez envoyé partout, ce petit… Il est conscient qu’il n’a pas sa place. C’est déjà bien. S’il se met au travail et qu’il fait tout pour la retrouver, ça me va. C’est une bonne approche, mais on va patienter encore un peu.

Blaise Matuidi, en fin de contrat en juin, n'a toujours pas prolongé...

Ce n’est pas moi qui fais les négociations. Ce que je peux dire, en tant que technicien, c’est que je souhaite que Blaise Matuidi continue à jouer au PSG. Le dossier est difficile mais on est tous sur la même longueur d’onde. On veut qu’il continue ici et on négocie.

Un mot sur votre déplacement à Ajaccio, qui avait ramené un nul (1-1) du Parc en août dernier...

L’idée n’est pas de relancer, mais de lancer la machine. On attaque notre seconde moitié de saison donc il faut rentrer dans la compétition. On s’est préparé pour ça et je m’apprête à mettre la meilleure équipe possible contre Ajaccio. C’est une équipe qui est venue nous priver de deux points à domicile. J’ai encore regardé les statistiques de ce match et c’est impressionnant. Ils ont fait un tir dans le match, ils ont marqué un but et après, ils n’ont fait que défendre. Ils ont joué avec leurs moyens et ils ont pris un point, la réalité est là. L’année dernière, le PSG n’avait pris que deux points contre Ajaccio. C’est peut-être une équipe qui ne nous réussit pas. A nous de faire en sorte de balayer tout ça et de prendre ces trois points qui sont importants. C’est une équipe qui a des difficultés, qui a connu un changement d’entraîneur et qui a énormément besoin de points. Ils vont tout donner, à nous d’être méfiants et de respecter cette équipe en voulant gagner ce match.

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Propos recueillis par Loïc Briley