D’où viennent les millions du Real Madrid ?

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Le Real Madrid a dépensé 65 millions d’euros pour recruter le Brésilien du Milan AC, Kaka. 65 millions d'euros, c'est le deuxième transfert le plus cher de l'histoire après celui Zidane (passé de la Juventus au Real -déjà- pour 75M€ en 2001), mais c’est aussi le budget des Girondins de Bordeaux pour cette seule saison ! Comment le Real finance-t-il ce transfert, et ceux qui vont suivre ?
Un transfert rentabilisé en moins d'une saison ?
Selon une étude rendue publique à Londres par l'agence internationale de marketing sportif Weber Shandwick Sport, Kaka devrait rapporter 100 millions de dollars (environ 75 millions d'euros) de revenus annuels au Real Madrid par la vente des maillots, les parrainages, les ventes de billets et les revenus tirés des tournées à l'étranger. Le recrutement du Ballon d'Or 2007 pourrait ainsi être rentabilisé en moins d'une saison !
Selon nos informations, après les 65 millions pour Kaka, le Real Madrid va encore dépenser quelques 200 millions d’euros pour bâtir cette équipe néo-Galactique si chère au président Florentino Perez. Et même si cela peut paraître une folie, cet investissement colossale de plus de 250 millions d’euros devrait être rentable dans seulement trois ans, suivant la même logique que pour Kaka. Le président Perez a fait tous les calculs, et le club madrilène a donc demandé des crédits à deux importantes banques.
Il faut en effet savoir que le Real Madrid est une association à but non-lucratif qui appartient à ses 80 000 membres (les Socios). Ce caractère associatif interdit à quiconque d’injecter de l’argent de l’extérieur du club merengue. En clair, le Real doit absolument s’auto-financer. Et pour cela, rien de mieux que de faire venir de grands et célèbres footballeurs qui, par leur popularité, font exploser les trois sources de revenus du club : la vente de tickets, les droits TV, et le marketing. Ainsi, il n’avait fallu par exemple que dix mois au Real Madrid pour amortir les 25 millions d’euros dépensés pour faire venir David Beckham. C’est aussi grâce à cette politique que le Real des Galactiques avait multiplié ses revenus par trois au début des années 2000, pour devenir ainsi le club le plus riche du monde.