Deschamps : « On sera intransigeants avec Lucho »

Seconde partie de notre entretien exclusif avec l’entraîneur de l’Olympique de Marseille. Actuellement en stage à Port de Crouesty (Morbihan) avec son effectif, « DD » évoque le recrutement de l’OM. Il donne encore une semaine à Lucho pour trouver un nouveau club. Et ouvre largement la porte à un départ de Valbuena...

Didier, comment allez-vous gérer dans les prochaines semaines les joueurs qui ont un faible temps de jeu comme Hilton, Abriel ou Cissé ?
J’ai eu l’an dernier à gérer des joueurs qui ont eu peu de temps de jeu. Cela arrive dans toutes les équipes, même si ça peut évoluer entre le début et la fin de saison. Il y a une réflexion à avoir vis-à-vis des joueurs qui passent un, voire deux ans à jouer peu. De ce fait, il manque cette flamme qui était présente quand les joueurs arrivent. Elle a tendance à s’éteindre avec le temps. Ces joueurs sont sous contrat mais c’est mieux pour certains de trouver plus de temps de jeu ailleurs. C’est important de régénérer le groupe. Il n’y a pas que le onze-type, les joueurs sur le banc sont aussi voire plus importants car à un moment donné, ce sont eux qui font la différence.

Comment réagissez-vous lorsque certains joueurs préfèrent rester sur le banc plutôt que de partir ?
Ce n’est pas ce qui me plait le plus mais je respecte. En revanche, ils doivent avoir une attitude de professionnel car dans le cas contraire, ça risque de ne pas me plaire du tout…

Souleymane Diawara s’est excusé pour ses frasques extra-sportives (ndlr : conduite sans permis et sorties nocturnes, notamment). Lui faites-vous toujours confiance ?
Je fais toujours confiance, je suis comme ça. J’ai eu une discussion avec lui. Je sais ce que « Souley » (ndlr : Diawara) représente dans le groupe et ce qu’il est capable de faire. Entre le Diawara de la première année et celui de la deuxième année, je préfère nettement celui de la première année. C’est également valable pour d’autres joueurs. Les paroles sont une chose, les faits une autre. Je fais confiance. Après, c’est aux joueurs de ne pas la trahir.

« S’il y a une offre pour Valbuena… »

Pour vous, le départ de Lucho Gonzalez est-il inéluctable ? La date-butoir est le 15 juillet…
Pour le moment, non. J’ai parlé avec lui et je sais ce qu’il veut. A partir du moment où une proposition convient au club, il pourrait être amené à partir. Vincent Labrune et moi-même serons intransigeants sur cette date. Au-delà du 15 juillet, il y a un championnat à préparer. Les joueurs doivent être prêts mentalement à relever le défi. J’ai aussi besoin d’avoir des réponses. Si ce sont des joueurs qui sont plus ou moins en instance de départ, ils peuvent partir mais un joueur comme Lucho, non.

Mathieu Valbuena serait-il susceptible de partir en cas de grosse offre ?
A partir du moment où nous sommes dans une situation économique compliquée, tout dépend quand elle arriverait. Mais s’il y a une offre, certainement que les dirigeants me demanderont de l’étudier par rapport à l’aspect sportif. S’il y a une proposition intéressante qui retient l’attention de Vincent Labrune et du club, on en discutera.

Aimeriez-vous avoir un attaquant de renommée internationale dans votre effectif ?
Actuellement, on ne peut pas bouger. C’est la réalité. Avec certains départs, nous aurions une marge pour être de nouveau actifs sur le marché des transferts. Mais ce n’est pas le cas pour l’instant.

Propos recueillis par Florent Germain