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Gonalons, les dessous d’un revirement

Maxime Gonalons

Maxime Gonalons - -

Alors que tout semblait bouclé, le transfert de Maxime Gonalons à Naples n’aura pas lieu cet hiver. Un renversement de situation en partie dû à la fermeté de Rémi Garde pour garder son capitaine. Explications.

Le feuilleton Maxime Gonalons prend chaque jour un nouveau tournant. Digne d’une série américaine, le scénario comporte gros sous, rebondissements et guerre d’egos. Alors que l’avenir du capitaine lyonnais semblait, encore ce lundi à la mi-journée, se dessiner clairement du côté de Naples, il se déroulera finalement… à l’OL ! Comme l’a confirmé Jean-Michel Aulas ce mardi en exclusivité sur RMC, le joueur de 24 ans poursuivra son aventure lyonnaise pendant encore six mois. Au moins. Et ce malgré l’offensive sans relâche du Napoli, qui a fait de Gonalons sa priorité.

L’actuel troisième de Serie A a ainsi fait parvenir une offre revue à la hausse pour l’international français : 15 millions d’euros plus 2 de bonus assez faciles à débloquer (participation à un nombre limité de matchs). Une somme très conséquente pour un milieu défensif du calibre de Gonalons et difficile à refuser pour un Jean-Michel Aulas forcément à la recherche de liquidités dans une période difficile financièrement (5e année déficitaire consécutive). Le joueur s’était même déjà mis d’accord avec le club entraîné par Rafael Benitez. Mais ce mardi en fin de matinée, la transaction a capoté.

Après de nombreux échanges avec son président, Maxime Gonalons, qui s’était pourtant fait à l’idée d’un départ pour le bien économique de son club, saisit peu à peu le revirement en haut lieu. Quand il part à l’entraînement de 15h30, il a compris entre les lignes des échanges avec son patron qu’il allait être « bloqué » et que Rémi Garde avait pesé de tout son poids dans la balance. La continuité du projet lyonnais est alors mise en avant alors que, paradoxalement, Garde n’a pas signé de prolongation et s’impatiente, en privé, de ne pas avoir assez de visibilité sur les ambitions à long terme de cet OL nouvelle version.

Comme avec Grenier en 2012

Comme il l’avait déclaré dimanche après la qualification pour les 16e de finale de la Coupe de France contre La Suze (6-1), Rémi Garde s’est donc opposé, devant son président, au départ de son capitaine et principal relais dans le vestiaire. « Je me suis longuement concerté avec Rémi Garde, avoue Aulas. Il m’a dit qu’il fallait absolument garder Max car il est le symbole de notre politique. On a pris la décision de convaincre Max que son avenir était plutôt à Lyon, au moins jusqu’à la fin de saison. »

Une situation identique à celle de l’été 2012, lorsque le coach rhodanien avait fait pression et menacé de démissionner en cas de départ de Clément Grenier à Nice. S'il n'a pas démenti franchement une menace de ce type de son entraîneur, Jean-Michel Aulas ne cache pas que l’influence de Garde a pesé dans ce revirement : « On a discuté avec Rémi, qui est un entraîneur de qualité et réfléchi. Il a cet avantage de connaitre l’économie et la structure financière du club. On a parlé des avantages et des inconvénients. Si Max doit partir dans un grand club, il doit y trouver un avantage. Or il a un statut important à Lyon puisqu’il est capitaine. Il n’aurait pas eu forcément ce statut ailleurs. » Un joli happy end pour l’OL. 

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Alexandre Alain avec Edward Jay et à Lyon