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Kavala, le nouvel Eden des joueurs de L1

« Un enchaînement de petites criques et de plages de sable. Il fait extrêmement chaud. Les gens vivent à leur rythme, c’est plutôt agréable », explique l'ancien joueur du PSG, Pierre Ducrocq.

« Un enchaînement de petites criques et de plages de sable. Il fait extrêmement chaud. Les gens vivent à leur rythme, c’est plutôt agréable », explique l'ancien joueur du PSG, Pierre Ducrocq. - -

De retour en première division grecque, l’AO Kavala a décidé de se renforcer en misant sur des joueurs du championnat de France. Ducrocq, Rippert, Mendy… Ils sont déjà nombreux à avoir migré vers la ville côtière cet été. Et ce n’est qu’un début.

Kavala est souvent dépeinte comme une sorte de Monaco, l’opulence en moins. A une heure de route de Thessalonique, cette charmante ville portuaire se dresse face à la mer Egée, au Nord de la Grèce. Depuis quelques semaines, un véritable déferlement francophone trouble la quiétude ambiante. A l’origine de cet afflux pour le moins inattendu : l’AO Kavala, le club de football local, fraichement promu en première division après neuf ans d’absence.

Convaincus par le savoir-faire à la française, ses dirigeants se sont mis en tête de prospecter dans l’Hexagone. Et ils s’en donnent les moyens. Pierre Ducrocq, Frédéric Mendy, Guillaume Rippert et Wilson Oruma ont déjà été recrutés. « Lorsqu’ils ont pris contact avec moi, je ne connaissais pas ce club, reconnait Ducrocq. J’ai pris pas mal de renseignements sur l’endroit, le stade, les joueurs, etc. Il a fallu une dizaine de jours pour qu’on trouve un accord. » L’ancien joueur du PSG a ensuite pu découvrir son nouvel environnement. « C’est une ville très méridionale, avec un enchaînement de petites criques et de plages de sable. Il fait extrêmement chaud. Les gens vivent à leur rythme, c’est plutôt agréable », savoure l’ex-milieu de Strasbourg. Il devrait avoir l’occasion d’en discuter prochainement avec de nouveaux compatriotes puisque Itandje, Bergounoux ou Mody Traoré ont été approchés.

"Un enchaînement de petites criques et de plages", avec des conditions salariales attrayantes

Pour établir le contact, des agents ont été spécialement mandatés. Outre le cadre de vie idyllique et le challenge sportif, ils proposent aux pensionnaires de Ligue 1 des conditions salariales attrayantes. Dans un pays au régime fiscal avantageux, les dirigeants de l’AO Kavala possèdent de solides arguments. Sur le bureau du président Makis Psomiadis, les CV et DVD de joueurs s’entassent ainsi allégrement. Après un passage tumultueux à la tête de l’AEK Athènes, le sulfureux et richissime homme d’affaires a repris le club dans les années 1990. Craint et respecté, il possède de nombreux bars, hôtels et restaurants dans la cité. Avec sa carrure imposante et son cigare interminable, il semble tout droit sorti d’un film de Quentin Tarantino. « Quand il lève le doigt, c’est tout juste si les gens ne se mettent pas à genoux ! », plaisante à peine Rippert. Présent à l’entraînement tous les jours "Big Mike", de son surnom, veille sur sa colonie française. Grâce à elle, il entend concurrencer à moyen terme les grosses cylindrées grecques que sont le Panathinaïkos ou l’Olympiakos.

Dans un championnat décrit comme "une sorte de Premier League aux faux airs latins", les joueurs français vont être attendus au tournant. Selon un proche du président, « ceux qui pensent venir à Kavala en vacances vont vite être déçus ». L’an passé, 8 000 supporteurs en moyenne gonflaient les gradins du "Stadium". Dès la reprise de la Super League, le 22 août, ils devraient être deux fois plus nombreux. De quoi motiver les nouveaux expatriés, histoire que leur bronzage puisse être assorti de trophées.

Alexandre Jaquin (RMC Sport)