L'OM ne compte plus sur Gignac

André-Pierre Gignac - -
Mardi soir, André-Pierre Gignac était encore marseillais. Oui mais pour combien de temps ? Car rien ne dit que l’ancien Toulousain le sera encore dans les prochaines heures. Car, dans les coulisses phocéennes, on s’active. Contrairement d’ailleurs à ce que disait Vincent Labrune lundi. « On a exactement l’effectif qu’on voulait », avait déclaré le président olympien. Faux. L’OM est toujours à la recherche de son oiseau rare : un buteur, un vrai, capable de l’aider à franchir un palier, aussi bien en Ligue 1 qu’en Ligue des Champions. En principe, Marseille a ce buteur Loïc Rémy et André-Pierre Gignac. Sauf que si le premier (4 matches, 2 buts) donne entière satisfaction, le second n’est plus en odeur de sainteté sur la Canebière.
Mardi, l’OM et Saint-Etienne n’ont cessé de converser à son sujet. Handicapé par la blessure de Florent Sinama-Pongolle, l’ASSE avait fait de Gignac sa priorité. Avait, car si les deux clubs s’étaient entendus sur un prêt jusqu’à la fin de la saison, l’affaire n’a pas pu se concrétiser. « Gignac, c’est beaucoup trop cher pour nous », a déclaré une source proche du club stéphanois. Et le principal intéressé, désireux de s’imposer dans le club de son cœur – pour preuve, sa cure à Merano au début du mois - a également décliné l’offre forézienne.
Mais si Gignac veut briller sous les couleurs de l’OM, la formation phocéenne n’a peut-être plus l’envie de lui en laisser le temps. Didier Deschamps avait donné son accord pour un éventuel prêt de Gignac chez les Verts. « Fin juin, le staff marseillais lui a dit de retrouver la forme et de revenir les voir, rappelle Rolland Courbis. C’est vraiment une blague de vouloir se débarrasser de lui maintenant. » En réalité, l’entraîneur olympien et son staff ont d’autres projets. Plus celui de séduire le Romain Marco Borriello, pas emballé par le projet. Plutôt celui d’enrôler Amauri, barré par la concurrence à la Juventus Turin. Un joueur qui ne serait pas contre un bail sur la Canebière. Seul souci : le salaire annuel de l’Italo-Brésilien, estimé à 4,1 millions d’euros. « En termes de masse salariale, seul un départ pourrait compenser une arrivée », rappelait Labrune. Et dans ce cas de figure, celui de Gignac permettrait celle d’Amauri.