Lucho : « J’ai vécu de grands moments à l’OM »

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Lucho, ça n’a pas été trop dur de dire au revoir à vos coéquipiers de l’OM ?
J’ai passé des moments extraordinaires à Marseille, tant sur le plan professionnel que sur le plan humain. J’ai créé des liens avec le staff, les employés du club et mes coéquipiers donc forcément, au moment de dire au revoir, c’est triste. Mais bon, j’ai pensé que c’était le moment de partir. Je crois que c’est aussi au bénéfice de l’OM. Je retourne dans un endroit où j’ai été heureux et où j’espère l’être à nouveau. Je remercie l’OM, le président Labrune, José Anigo et l'entraîneur pour ça, c’est ce que je voulais.
Votre départ est-il lié à l’agression que vous avez subie à votre domicile en mars 2011 ?
C’est une décision qui a muri depuis six mois maintenant. Vous savez, j’ai toujours dit que le plus important, c’est ma famille. Alors évidemment, ce qui s’est passé, on ne l’a pas oublié, mais ça ne veut pas dire que je pars à cause de cette agression. Cela aurait pu arriver à Marseille, à Porto où ailleurs avec la crise que traverse le monde en moment. Il n’y a aucun rapport avec mon départ contrairement à ce que j’ai pu lire ou entendre. Bien sûr, ma famille va être heureuse à Porto mais je vous rassure, on a su profiter de la vie à Marseille.
Quels sont les souvenirs que vous retiendrez de votre passage à Marseille ?
En deux ans et demi, j’ai vécu de grands moments. Il y a par exemple mon but contre Rennes le soir du titre de champion (2010). Je me souviendrais toujours de la fête au Stade de France après la finale de la Coupe de la Ligue contre Bordeaux (2010). Mais je vais vous faire une confidence, j’ai un souvenir particulier que je n’oublierais jamais. Pendant un match, les Winners (un groupe de supporters de l’OM, ndlr) m’ont fait un tifo seulement avec mon visage. Franchement, pour que des supporters fassent ça seulement pour moi… Il n’y a que le football pour apporter des émotions comme celle-ci.
« Mon jeu dépendait du collectif »
On vous a reproché de ne pas évoluer à votre véritable niveau. Quel bilan tirez-vous à titre personnel de votre parcours sous les couleurs marseillaises ?
Je pense que mon bilan est positif. Les critiques font partie du foot et de la presse. Je sais évidemment que c’est plus facile de parler du joueur le plus cher de l’histoire du club que de celui qui a gagné 5 titres. Mais bon, ce n’est pas grave, j’ai toujours dit que mon jeu dépendait du collectif. On a gagné en équipe. Je ne gagne pas tout seul. Je le répète, on a remporté 5 titres. De grands joueurs sont passés à l’OM et certains n’ont rien gagné et ça, j’ai l’impression que personne ne le dit.
Avez-vous été touché par ces critiques, notamment sur le montant de votre transfert?
Vous savez, les montants des transferts, ce ne sont pas les joueurs qui les négocient, ce n’est pas notre problème mais celui des clubs. Je ne crois pas que Pastore ait dit au PSG qu’il valait 50 ou 45 millions d’euros. Après, je ne suis pas touché par cela, je n’ai plus 22 ans. Des joueurs sont critiqués, d’autres moins. Je crois surtout que le fait que je ne parle pas dans la presse ne doit pas plaire à certains. Mais je respecte leur opinion donc vous pouvez respecter la mienne.