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Mercato: comment Brest prend la volte-face de Grbic pour Lorient

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L'attaquant autrichien Adrian Grbic, sous contrat à Clermont, prend finalement la direction du FC Lorient. Grégory Lorenzi, directeur sportif du Stade Brestois, qui avait un accord avec le joueur, affirme n'avoir "aucune amertume" mais déplore néanmoins une "perte d'énergie".

"Ce n’est pas parce que des gens ne respectent pas leurs engagements que c’est la fin du monde". L'heure est à la relativisation au Stade Brestois 29, qui voit Adrian Grbic lui échapper. Malgré un accord conclu avec le club, l'attaquant autrichien de Clermont a changé d'avis. Il devrait rejoindre le FC Lorient, qui a su être plus convaincant dans le sprint final. Grégory Lorenzi, directeur sportif du SB29, assure n'avoir "aucune amertume".

"Déçu? Non, il y a des choses plus graves. (...) C'est plus une perte d’énergie quand tout s’envole, alors que vous avez la sensation de travailler pour emmener au bout un dossier et de faire tout ce que vous avez en votre possession pour que ça puisse bien se passer. Même si ce n’était pas du tout le montant défini dans la presse pour Adrian, c’était pour nous un record en terme d’investissement sur un joueur. Ce n’est pas grave, la page est tournée et depuis ce matin (mardi) on est sur le qui-vive à travailler sur notre recrutement", assure le dirigeant brestois.

Brest n'a pas voulu surenchérir

Le joueur semblait pourtant très impliqué pour boucler cette affaire alors valorisée à sept millions d'euros, comme l'explique Grégory Lorenzi: "On a eu un accord entre toutes les parties samedi. Le joueur nous a rappelé pour nous confirmer que son choix et sa volonté était de venir à Brest et qu’il s’engagerait avec nous. Dimanche, il m’a appelé personnellement pour savoir si le numéro 7 ou 9 était disponible. Pour moi, le dossier était terminé. Quand le joueur ou l’entourage donne sa parole, pour moi le dossier est clos et on ne revient pas sur ce qu’on a décidé et acté. Nous étions en train de préparer le transfert pour le rapatriement du joueur sur Brest".

Informé dimanche du changement d'avis du joueur face à l'offensive lorientaise, Grégory Lorenzi n'a pas voulu entrer dans une "guerre de surenchère" pour tenter de sauver le transfert: "Il était hors de question de rentrer dans cet aspect et j’ai mis un terme à tout cela car je ne sentais plus une volonté commune de mener à bien cette transaction".

Cet épisode suscite néanmoins des interrogations chez Grégory Lorenzi: "Chacun définit sa stratégie. Je pensais qu’avec une crise comme celle que nous avons connu ces derniers mois, nous allions devenir un peu plus raisonnable, que ça allait servir de leçon sur certaines choses. Je n’en ai pas l’impression. Maintenant, je parle pour moi. En aucun cas, je ne veux citer un autre club. Peut-être que ces clubs-là savent ce qu’ils maîtrisent".

JA avec Pierre-Yves Leroux