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Mercato - Pourquoi la Turquie attire des stars du foot

Robin Van Persie lors de sa présentation aux supporters de Fenerbahçe

Robin Van Persie lors de sa présentation aux supporters de Fenerbahçe - AFP

Avec la Premier League, le championnat turc est durant ce mercato d’été le plus actif sur le front des transferts. Robin Van Persie, Lucas Podolski, Nani ou encore Stéphane M’Bia ont posé leurs valises sur les bords du Bosphore. Mais pourquoi ces joueurs choisissent-ils cette destination ? Explications.

Robin Van Persie accueilli comme une star à Istanbul. Lucas Podolski tout sourire pour sa présentation avec le maillot de Galatasaray… Cet été, les regards se sont tournés vers la Turquie où les clubs ont été très présents sur le marché des transferts. C’était déjà le cas il y a quelques années avec Nicolas Anelka, Roberto Carlos ou encore Wesley Sneijder,… Et cette saison encore, la Turquie attire dans ses filets des joueurs au profil identique : des trentenaires, encore compétitifs, qui veulent se relancer.

Financièrement, le challenge est intéressant. A la tête des clubs, ce sont majoritairement des millionnaires qui réinvestissent leurs fortunes. A Fenerbahçe, le président Aziz Yildirim s'est enrichi dans la construction avant d’investir dans le prêt-à-porter. Il détient maintenant plus de 60 magasins dans le monde. Le club est entré en bourse, tout comme Galatasaray. Selon le cabinet Deloitte, ce dernier occuperait même la 18e place au classement des clubs les plus riches grâce à de nombreux investissements sur des terrains immobiliers.

Puissants financièrement, moyens sportivement

Grâce à cette puissance financière, ces clubs sont prêts à offrir aux joueurs de gracieuses primes à la signature d’autant qu’en Turquie, la fiscalité est avantageuse. Les clubs sont considérés comme des associations, et sont donc peu imposables. Les joueurs, eux, ne sont imposés qu’à hauteur de 15% de leurs revenus. Pour exemple en France, le taux d’imposition est proche des 40%.

Mais côté sportif, le niveau du championnat turc laisse à désirer et ne pointe qu’au 11e rang FIFA cette saison. Loin derrière la France (6e), la Russie (7e) ou même les Pays-Bas (10e). La faute à des clubs qui ont souvent du mal à briller sur la scène européenne. Lors des cinq dernières années, seul Galatasaray est parvenu à se hisser en quart de finale de la Ligue des champions, c’était au printemps 2013. Le reflet d’une Süper Lig très hétérogène, essentiellement dominée par trois clubs : Galatasaray, Fenerbahçe et Besiktas. Trois clubs fortunés qui ont d’autres arguments à faire valoir auprès de certains trentenaires du foot…

Maureen Lehoux