OM : adios, Lucho

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Malgré le beau succès à Rennes dimanche soir (2-1), l’ambiance était particulière ce lundi au centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus. Lucho n’a pas participé au décrassage. Après être resté aux soins, l’Argentin a salué un par un tous ses équipiers et les employés du club. Des adieux « teintés d’émotion », selon certains témoins. L’aventure d’El Comandante à Marseille s’est achevée ce lundi. Le milieu de terrain argentin (31 ans) s’est envolé dans l’après-midi pour revenir à Porto, là même où il avait joué entre 2005 et 2009 avant de rejoindre la Canebière. Il doit passer la traditionnelle visite médicale mardi. Si son départ n’est pas une surprise, les conditions le sont davantage.
Il y a une semaine, Lucho appelle son président, Vincent Labrune. S’il avait l’habitude de passer par ses agents, cette fois, il prend lui-même les choses en mains. « Président, je veux partir, annonce-t-il en substance à son patron. Ma femme n'en peut plus de Marseille. Nous avons une maison à Porto. Ma femme est portugaise. Je veux signer à Porto, c'est mon club de cœur. » Le cambriolage violent dont il a été victime en mars dernier avec sa famille n’est pas effacé. Vincent Labrune comprend Lucho. Il accepte l’idée d’un départ mais impose trois conditions : qu’il se donne à fond jusqu’au match à Rennes (2-1), que Porto prenne en charge son salaire (plus de 370 000 euros bruts), et enfin que le club portugais accepte de négocier une indemnité de transfert (sa clause de départ était fixée à 3,5M€).
Labrune ne lâche rien
C’est justement sur ce point que certains détails ont été réglés lundi après-midi. Samedi, les dirigeants du FC Porto ont fait savoir à leurs homologues marseillais qu’ils acceptaient de prendre en charge le salaire du champion de France 2010. Problème : compte tenu du montant mirobolant de ses rémunérations, ils ont d’abord refusé de payer une indemnité de transfert. Inenvisageable pour l’OM qui a avait accepté de débourser près de 20 millions à Porto en 2009. Même si le club phocéen économisera entre 10 et 12 M€ sur sa masse salariale, Vincent Labrune exige une indemnité. Il en fait une question de principe.
Après de nombreux appels téléphoniques, les deux parties tombent d’accord lundi après-midi sur la somme de 2 millions d’euros. Une somme que ne touchera pas l’OM mais qui sera déduite de ce que doit encore le club olympien à Porto, puisqu’en 2009, le transfert de l'Argentin avait été échelonné sur plusieurs années. Et l’OM n’a pas encore fini de payer ! « Deux millions d'euros, cela nous va, a confié à chaud Vincent Labrune à RMC Sport. Le salaire de Lucho avait un impact considérable sur la masse salariale. Il ne sera pas remplacé. On estime qu’on a suffisamment de joueurs pour finir la saison. Lucho avait été remplacé numériquement en début de saison par Morgan Amalfitano. » A Marseille, la vie sans Lucho a déjà commencé.