Rami : « J’en veux encore à mes dirigeants »

Le défenseur lillois s'est résolu à effectuer une saison de plus dans le Nord. - -
Adil, vos dirigeants vous ont finalement persuadé de rester à Lille…
Les choses se sont faites et on en a discuté. J’étais très vexé sur le moment parce que l’erreur ne venait pas de moi. J’ai de la chance d’aimer le foot comme il est et de savoir faire abstraction quand je rentre dans un vestiaire. J’avais dit que j’étais prêt à jouer six mois en CFA mais, comme on dit, il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis.
Comment se sont déroulées les discussions alors que, dans votre tête, vous étiez déjà à Marseille ?
J’ai parlé avec le président Seydoux après m’être calmé pendant une semaine parce que j’étais vraiment très tendu. L’histoire s’est apaisée et je me suis excusé. Il m’a demandé de rester une saison de plus et m’a dit qu’ils avaient fait une erreur en m’ouvrant les portes, que je n’étais pas en tort. Je tiens d’ailleurs à rétablir une vérité. On a dit beaucoup de choses sur mon agent M. Bernès. Mais il m’avait dit que ce serait dur de partir et il n’a négocié qu’a partir du moment où Lille a dit que j’avais un prix.
Vous leur reprochez d’avoir bloqué votre transfert après le départ de Michel Bastos à Lyon...
C’était fait avec Marseille. Et finalement je me suis retrouvé à être sifflé lors de la présentation à Lille par mes supporters. Mais je ne leur en veux pas parce qu’ils ne savent pas la vérité. J’en veux par contre encore à mes dirigeants parce que c’est leur faute. Ils auraient dû travailler sur un dossier et en ouvrir un autre si ça ne se faisait pas au lieu d’ouvrir les deux d’un coup.
Craignez-vous que cet épisode laisse des séquelles ?
Sincèrement, il y avait une cicatrice il y a encore une semaine ou deux. Mais comment voulez-vous qu’il reste des séquelles alors que j’étais encore à Fréjus il y a trois ans. Je ne crains rien. J’ai été touché et j’en ai même été malade mais je n’avancerai pas si je m’éternise là-dessus. Le destin en a décidé ainsi.
Votre décision de rester est-elle définitive ?
Avec ce qu’il m’est arrivé avant, il faut avant tout penser à réparer les pots cassés.