Rémy, le nouveau Thierry Henry

Loïc Rémy - -
Comme Nasri, Benzema ou Ben Arfa, Loïc Rémy est né en 1987. Mais si l’éclosion du néo-Marseillais est plus tardive que celle des champions d’Europe des -17 ans, son avenir semble tout aussi radieux. Né et formé à Lyon, l’ancien Gone aurait aimé s’affirmer plus tôt dans le club de son cœur. Mais barré par la concurrence, notamment celle de Benzema, il doit se contenter de bouts de matches. Insuffisant pour le jeune attaquant. Rémy a des fourmis dans les jambes. Pour s’aguerrir, l’OL le prête six mois au RC Lens en janvier 2008. Chez les Sang et Or, Rémy s’éclate malgré la descente en L2. « Sur un plan personnel, le bilan est positif, j’ai pu montrer que j’avais des qualités », se souvient-il.
Le public découvre alors un attaquant rapide, puissant, loin d’être maladroit techniquement. Des qualités et une silhouette qui ne sont pas sans rappeler un certain Thierry Henry. « On a tous une idole. Henry est le joueur qui m’a éclairé sur ce que je devais faire sur le terrain », confie-t-il.
Après une pige dans le Nord, le retour à Lyon est éphémère. A l’été 2008, Rémy est transféré à Nice pour 8 millions d’euros : « Quand j’ai appris la somme, j’ai demandé à mon agent s’il n’y a pas un problème, rigole-t-il. Mais c’est flatteur. »
« Avec Lyon, on me disait que c’était « Les feux de l’amour » »
L’Aiglon inscrit 11 buts lors de sa première saison sur la Côte d’Azur. Il gagne surtout ses galons d’international avec une première sélection chez les Bleus face au Nigéria (0-1). Mais Rémy doit encore progresser. « Il est trop humble pour l'avouer lui-même, mais il doit nous marquer au moins 15 buts cette saison », avance son coach Didier Ollé-Nicolle il y a tout juste un an.
Avec 14 réalisations, Rémy n’est pas loin d’atteindre cet objectif. S’il manque le wagon pour la Coupe du monde en Afrique du Sud, sa cote ne cesse de monter. Habitué de la rubrique transferts, son retour à Lyon est souvent évoqué mais toujours avorté. « On me disait que c’était « Les feux de l’amour » », se souvient Rémy. Lui veux rejoindre la Premier League et Arsenal, comme son idole, Titi. Liverpool, Tottenham ou encore West Ham sont chauds.
Ce sera finalement l’OM. A 23 ans, une étape chez les champions de France et disputer la Ligue des champions devraient lui permettre de prendre une nouvelle dimension. « Il a une grosse marge de progression », se réjouit Deschamps. L’ascension de Loïc Rémy est loin d’être terminée.