Rennes à la croisée des chemins

Actuel 3e de L1, le Stade-Rennais conserve des ambitions élevées pour la seconde partie de saison. Mais si le club breton semble avoir mis sur pied une stratégie pour y parvenir, l’équilibre reste fragile.

Depuis la fin du marché estival, Rennes est dans l’interrogation quant à son niveau de jeu en attaque. Les ventes conjuguées de Gyan puis de Bangoura pour 22 M€ ont permis aux Bretons de se muscler financièrement mais au détriment de leur efficacité offensive. Rennes, qui a investi près de 15 M€ cet été, se devait de faire entrer de l’argent frais, d’autant que le club de François Pinault avait terminé la saison dernière avec un léger déficit. Frédéric Antonetti aimerait avoir à s’éviter le même scenario à l’avenir

Il y a quelques jours, sous l’impulsion du patron du club, une stratégie a été mise en place. Il a été décidé que Rennes garderait ses jeunes talents quelques temps tout en recrutant un ou deux joueurs cadres l’été prochain afin de viser encore plus haut. Reste à savoir si tout cela sera appliqué. Sportivement et financièrement, la marge de manœuvre du club breton reste étroite.
Le cas Yann M’Vila notamment divise et reste flou. En clair, une importante proposition en fin de saison pourrait inciter à vendre. Plusieurs grands clubs européens pourraient se manifester (Bayern, Inter, Real). Par sécurité, Rennes a mis la barre au moins à 20 M€. Frédéric Antonetti compte lui absolument sur son international.

Le cas M'Vila divise

Le technicien corse, qui est en fin de contrat, lie d’ailleurs son avenir à la mise en place de cette stratégie décidée en haut-lieu. Pour le moment, il ne sait pas encore véritablement décidé. Les prochaines échéances sportives de son équipe ainsi que l’attitude des dirigeants, notamment celle de son président Patrick Le Lay dont l’interventionnisme ne plaît pas toujours au secteur sportif, dicteront sa position.

De son côté, Rennes espère en tout cas le faire prolonger. Antonetti espère avoir les moyens de consolider son équipe et surtout de l’améliorer progressivement. S’il avait pu obtenir les signatures ces derniers mois de Loïc Rémy, Mevlut Erding, Ederson, Bafe Gomis voire même d’Issiar Dia – autant de dossiers sur lesquels le club breton a travaillé – il n’aurait pas été mécontent. A l’arrivée, Rennes n’a pas pu se les offrir, victime de la concurrence sportive et financière d’autres clubs. C'est notamment là-dessus que le stade rennais se dit prêt à progresser.

Le club breton est donc à un tournant. D’autant qu’il s’apprête à perdre encore deux éléments d’importance en fin de saison avec les départs programmés de Nicolas Douchez et de Sylvain Marveaux, qui sont en fin de contrat et qui ne seront certainement pas prolongés.