Sadran : « Le dossier Gignac n’a jamais été ouvert »

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Le dossier André-Pierre Gignac est-il définitivement refermé ?
Je tiens avant tout à dire que certaines choses fausses ont été dites sur ce dossier. Malgré ce que j’ai lu, André-Pierre Gignac s’est toujours comporté avec affection pour le Toulouse Football Club. Il n’a jamais renié ses convictions premières. Mais quand vous avez 23 ans et que beaucoup de choses se passent autour de vous, je comprends que cela puisse devenir compliqué. Il a très bien manié sa communication et a prouvé son attachement au club. Avec la pression mise par l’Olympique lyonnais, beaucoup de joueurs auraient eu des réactions beaucoup plus en rupture. André-Pierre est un vrai amoureux du jeu, qui n’est pas guidé par l’argent a envie de jouer devant 30 000 personnes plus de quatre fois dans l’année. Quand il me dit ça, je suis un peu dans l’impasse et je suis conscient qu’on doit améliorer ça. On doit être capable de sortir le football du café du commerce. Au-delà de ça, le dossier n’est pas clôt puisqu’il n’a jamais été ouvert. Il n’y a eu aucune possibilité de faire quoi que ce soit.
Qu’avez-vous pensé des nombreuses offensives de Lyon ?
Cela vous semble très dur et très médiatique mais j’ai l’habitude de combats bien plus durs dans mon métier (Olivier Sadran est président de la société de restauration aérienne Newrest, ndlr) et c’a à peine effleuré mes nuits. C’est le jeu, assez rigolo d’ailleurs. Chacun mène sa partie et, à un moment donné, tout s’arrête.
Avez-vous la certitude qu’il ne traînera pas des pieds cette saison ?
Il aime trop le foot et Toulouse pour que ce soit le cas. Dédé Gignac et au TFC et je vous prie d’en prendre bonne note.
Pour revenir à l’équipe, quels seront ses objectifs cette saison ?
Ils n’ont globalement pas changé par rapport à l’année dernière. Nous étions alors dans une situation très compliquée. Tout le monde était persuadé que nous prenions une pente glissante. On n’a pas plus de certitudes mais un certain nombre de convictions et la volonté de conserver notre état d’esprit, notre philosophie de jeu et notre solidité. Au-delà de ça, le sport ce sont des circonstances, des aléas et une part de chance. On pense avoir le potentiel pour figurer entre la cinquième et la quinzième place. Si tout va bien, on peut-être au-dessus mais aussi en dessous si tout se passe mal. On jouera toutes les compétitions à fond. Certains pourraient en conclure que nos ambitions sont limitées mais les ambitions ne se programment pas, elles se concrétisent au fur et à mesure de la compétition.
Quel est votre favori pour le titre ?
Les statistiques ne trompent pas. Systématiquement, un club qui a fait une bonne saison en fait une très mauvaise. Il faut espérer que, dans le top 6 ou 7, ce ne soit pas nous. Après, à la bataille, il y a aura forcément les gros clubs qui ont fait beaucoup d’efforts c’est-à-dire Lyon, Marseille et Bordeaux. Cela va globalement tourner autour de tout ça. Ensuite, il y a beaucoup d’équipes très fortes avec des potentiels équivalents comme Lille, Rennes ou nous.