
Triaud : « Pour Diawara, Marseille sait quoi faire »

Le président des Girondins de Bordeaux estime que les dirigeants marseillais ne font pas les efforts suffisants pour le convaincre de vendre Souleymane Diawara. - -
Jean-Louis Triaud, pourquoi Bordeaux a fait de Cédric Carrasso sa priorité cet été au poste de gardien de but ?
Parce que c’est un bon gardien. La réponse va de soi et si quelqu’un pouvait se poser des questions sur ce sujet, je rappelle qu’il fait quand même partie des trois gardiens sélectionnés en équipe de France. Au niveau humain, c’est un garçon qui a beaucoup de qualités, qui est extraverti, qui s’intègre parfaitement dans un groupe et qui participe activement à la vie du groupe. C’était un élément important chez nous. La qualité des relations dans ce groupe est également à l’origine, indépendamment du talent des joueurs, de la réussite de la saison passée. Il était bien pour nous que le gardien qui allait nous rejoindre s’inscrive dans cette lignée.
Qu’en est-il aujourd’hui de Souleymane Diawara que l’on dit de plus en plus proche de l’OM ?
Souleymane est un élément important de notre effectif. Si un club s’intéresse à lui et si lui manifeste son envie de rejoindre ce club, c’est toujours difficile d’aller contre la volonté d’un joueur. La seule limite, c’est que Bordeaux ne doit pas se retrouver lésé dans cette transaction. A partir là, Marseille sait ce qu’il a à faire. Ce n’est pas moi qui suis allé les chercher. Si les Marseillais veulent quelque chose ou quelqu’un et qu’ils ne font pas les efforts nécessaires, c’est qu’ils n’en ont pas vraiment envie.
Cela veut dire que la deuxième offre formulée par l’OM pour Diawara ne vous satisfait toujours pas.
Voilà, c’est comme ça qu’on peut résumer la situation.
Il n’y a donc pas d’accord en vue avec les dirigeants marseillais.
Non, non. Sinon, on vous le dirait.
Avez-vous reçu des offres pour Marouane Chamakh et Fernando, tous deux annoncés sur le départ ?
Aucune. Il y a beaucoup d’articles dans la presse, beaucoup de coups de téléphone de journalistes français et étrangers mais rien de concret. Maintenant, on me dit que les clubs étrangers sont encore en hibernation. La reprise pour eux étant postérieure à la nôtre, ils s’activeront plus tard, parait-il. Moi, pour l’instant, je ne vois rien venir. Tant mieux parce qu’on ne souhaite pas nécessairement les deux départs dans l’effectif.
Vous ne travaillez même pas à la succession de Souleymane Diawara si son transfert vers Marseille venait à aboutir ?
Laurent (Blanc, ndlr) avance pas à pas. Il ne perd pas d’énergie à discuter avec ses dirigeants si la nécessité n’est pas présente. Si demain, il s’avérait que Souleymane ne soit plus dans l’effectif, dans la seconde qui suivrait, Laurent me ferait part de ses vœux et de ses observations.
Vous ne confirmez pas l’intérêt de Bordeaux pour Adil Rami (Lille) et Ronald Zubar (Marseille), pressentis pour le remplacer ?
Non. D’ailleurs, je ne sais pas qui sont ces garçons… (rires)