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Un mercato d’hiver frileux en France

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Le marché des transferts s’est achevé en France dans la plus grande discrétion. Seul l’OM et Valenciennes ont quelque peu animé le mercato. Revue d’effectif…

Personne n’a donc échappé à la crise économique : ni le contribuable, ni la PME, ni les clubs de football…
Budget serré, les écuries de Ligue 1 n’ont pas fait de folie lors du mercato hivernal, clôturé dans la nuit de dimanche à lundi. Un mois de soldes peu mouvementé. La Ligue 1 s’en est remise à son animateur préféré, l’OM, qui s’est une nouvelle fois montré le plus remuant. Des sept premiers au classement, Marseille est d’ailleurs le seul à avoir recruté. Du côté de Lyon, Bordeaux, Paris, Rennes, Toulouse et Lille, rien à se mettre sous la dent. Pas une seule arrivée. Le mercato est pourtant le bon moment pour pallier les blessures, harmoniser son effectif, ou tout simplement dénicher la bonne affaire. D’habitude très actif à cette période de l’année, Lyon n’a pas bougé. Le septuple champion de France vit pourtant sa saison la plus difficile depuis bien longtemps, et compte un paquet de blessés. Curieux…

La surprise Wiltord
Le mariage s’est conclu alors que l’on n’y croyait plus, après tant de tentatives avortées ces dernières années. Sylvain Wiltord et l’OM, c’est fait ! C’est la grosse surprise du marché d’hiver. Tout s’est passé très vite. Le transfuge a été présenté à la presse le 15 janvier. Barré à rennes, le champion d’Europe 2000 arrive en prêt à Marseille pour six mois. Un renfort qui réjouit Eric Gerets, le coach marseillais. « A la suite de nos nombreuses blessures offensives, je voulais absolument un attaquant de pointe », explique-t-il. Avant de signer, Wiltord ne s’est pas posé mille questions : « J’avais d’autres contacts, mais j’attendais le bon challenge. Je n’ai pas voulu prendre une retraite dorée au Qatar. J’ai encore du jus et de l’envie. Je suis ici pour apporter tout ce que je sais faire. »

Le pari Brandao
Il débarque de nulle part, mais il paraît qu’il n’est pas mauvais, souffle-t-on sur la Canebière. A l’annonce de la signature de Brandao, attaquant brésilien arrivé tout droit d’Ukraine, on s’est tous posé la question de sa réelle valeur.
Premiers éléments de réponse : Brandao a tout de même joué quelques rencontres en Ligue des champions avec le Chakhtior Donetsk. Là-bas, il tournait à un but tous les deux matches. « C’est une vraie bête qui ne lâche rien, explique Gerets. Il peut tirer toute l’équipe vers un autre football. Il chasse du point de penalty adverse jusqu’au sien. Il va nous aider à faire un pressing plus haut. » L’affaire s’est conclue à 6,5 millions d’euros. Raisonnable si l’attaquant confirme, mais le recrutement de Brandao reste un pari. Avec quelques millions de plus, l’OM aurait pu attirer une pointure confirmée.

Le bon coup Darcheville
les bons coups ne sont pas l’apanage des gros budgets. Cet hiver, c’est bien Valenciennes, le 19e du championnat, qui l’a réalisé. Le VAFC est allé tirer Jean-Claude Darcheville (33 ans) de sa pré-retraite écossaise à Glasgow. Pour bien recruter, il faut anticiper. Alors afin de réussir son coup, VA s’y est pris tôt. Le 19 décembre, la signature de Darcheville était ainsi officielle. Francis Decourrière, le président du club, a chipé l’ancien Bordelais aux nez et aux barbes de Monaco, Marseille et Nantes. « C’est bien pour moi de revenir en France, je serai proche de ma famille », a indiqué l’attaquant au moment de sa signature. L’effet n’a pas manqué. Arrivé le 1er janvier, « Darche » s’est adapté en moins d’un mois : déjà un but à Lorient (1-1), et une action décisive contre Nice (1-0).

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La rédaction avec François Saulnier