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Wiltord : « Je veux jouer »

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L’ancien attaquant rennais arrive à Marseille pour retrouver du temps de jeu. Très motivé à l’idée de relever le challenge marseillais, Nino ne craint pas la concurrence.

Qu’est-ce qui a motivé votre choix de rejoindre Marseille ?
Tout simplement leur classement, ils ne sont pas très loin de la première place. Dans quatre mois, il y aura peut-être encore une Ligue des Champions. Tout le monde voit aussi que Lyon est un petit moins bien, je ne sais pas si ce sera pour cette année… Je pense sans prétention mais avec beaucoup d’envie et d’objectifs, qu’avec l’effectif qu’il y a à Marseille, on peut aller chercher la première ou la deuxième place.

Aviez-vous d’autres contacts ?
Oui et ça fait plaisir parce que je ne jouais plus ! J’ai eu peu de temps de jeu cette saison. Sans manquer de respect aux autres clubs, j’attendais L’occasion, qu’on me propose le bon challenge. J’aime jouer au foot et j’aime la compétition. Les entraînements c’est bien, mais rien ne vaut les matches, rien ne vaut les ambiances de stade, les victoires, le peu de défaites si possible (rires). Et bien sûr il y a cette ambiance dans l’intimité des vestiaires, c’est quelque chose de très important pour moi.

N’avez-vous pas été tenté par une aventure à l’étranger ?
Je suis passé dans de bons clubs et j’aurais pu me prendre une petite retraite dorée. Mais par rapport à ce que je faisais à Rennes à l’entraînement tous les jours avec les autres et pour en avoir parlé avec certains joueurs, j’ai encore du jus, j’ai encore de l’envie et je n’avais pas du tout envie de partir justement en retraite.

Etant donné votre carrière, après Arsenal et Lyon, l’OM apparaît finalement presque comme à un passage obligé ?
J’ai eu la chance de passer par Lyon qui est le club le plus titré, je passe par Marseille qui est peut-être le club le plus aimé en France. Pour un joueur c’est tout simplement magnifique. J’ai cette chance et j’ai hâte de retrouver le terrain, de découvrir le Vélodrome. Je pense que dans tous les stades de France, que Marseille soit aimé ou hais il y a un petit quelque chose et pour un footballeur, ça n’est que du bonheur.

Vous avez fait pas mal de misères à l’OM par le passé. En ferez-vous autant à Rennes, Bordeaux ou Lyon ?
(Rires) Je suis venu pour. Pour apporter ce que je sais faire, toute mon envie et sans spécialement parler de revanche j’ai tout simplement envie de vite retrouver les vestiaires, le terrain, découvrir un nouveau groupe et prendre un maximum de plaisir. J’ai parlé un petit peu avec le coach, tout le monde sait que Marseille a des objectifs et je vais tout faire pour aider le club à les atteindre.

A Marseille vous allez devoir faire face à une grosse concurrence ?
Je suis passé à Lyon il y avait 20 à internationaux, je suis passé à Arsenal il y avait 20 internationaux. Il y avait beaucoup de concurrence saine, je pense qu’il en faut aussi pour l’émulation du groupe. Après le coach fait ses choix… Moi j’arrive avec un peu de retard mais je me bats à tous les entraînements pour essayer de changer la donne et encore une fois apporter ce que je sais faire.

Comment vous sentez-vous physiquement ?
Physiquement ça va, je pense qu’il me manque juste de la compétition. J’ai fait la reprise avec Rennes. C’est vrai que ces trois ou quatre derniers jours comme j’étais en stand-by avec le transfert donc je m’entrainais un petit peu seul. Mais depuis six mois, ce qu’il me faut absolument ce sont des matches et de la compétition.

Seriez-vous prêt à jouer dès samedi contre Le Havre ?
C’est le coach qui décide mais ce serait avec un grand plaisir car tout ça me manque. Je suis un compétiteur et quand je n’ai pas ce petit truc qui fait que depuis des années je cours derrière le ballon, cela devient un peu difficile.

Même si on connaît votre polyvalence à droite, à gauche ou dans l’axe, avez-vous vous une préférence ?
Ma préférence, c’est d’être sur le terrain depuis le temps !!! Je veux jouer. Ces derniers temps j’étais un peu plus excentré. Malgré tout il est vrai que mon poste de prédilection, c’est plutôt quand je me retrouve derrière deux attaquants en ayant beaucoup de liberté. Mais je pense que dans le foot moderne, je peux jouer à droite, à gauche, peu importe tant que c’est devant.

Est-ce qu’apporter votre expérience au secteur offensif peut être un autre challenge à relever en dehors du terrain ?
Tout à fait. Il est vrai que je peux aider, que je peux parler aux attaquants. S’ils sont en manque de confiance, on peut faire des spécifiques après les entraînements et toujours travailler. Attaquant, c’est un poste particulier où l’on a beaucoup besoin de confiance. Mais je veux faire des choses simples comme j’ai toujours fait et essayer d’apporter ma joie de vivre sur le terrain et dans les vestiaires. Même si je ne joue pas, je pense que ce sera bénéfique pour tout le monde.

La rédaction - Florent Germain