Un ancien joueur de l’OM, naturalisé chinois, interdit de jouer en championnat

C’est une nouvelle qui fait beaucoup parler en Chine. Et qui perturbe le début de saison de certains clubs. A la surprise générale, la Fédération chinoise a fait savoir jeudi que les recrues récemment naturalisées ne pourraient pas être alignées lors des deux premières journées de Super League. Une annonce faite à la veille de l’ouverture du championnat, sans préciser si ces joueurs pourront disputer la troisième journée. Trois footballeurs arrivés ces dernières semaines dans le pays sont donc en attente.
Parmi eux, Alexander N’Doumbou. L’ancien joueur de l’OM, qui n’a participé qu’à deux matchs de Coupe de France en 2010 contre Trélissac et Lens, a suivi des tribunes la défaite du Shanghai Shenhua. Né au Gabon d’une mère chinoise, le milieu offensif est arrivé tout récemment dans la ville la plus peuplée du pays. Il se fait appeler Qian Jiegei depuis sa naturalisation.
"Le flou le plus complet"
Selon le média Shanghai Observer, les autorités n'ayant jamais clairement communiqué sur les règles en matière de naturalisation, la "pagaille" règne depuis ce week-end dans les clubs, qui seraient "dans le flou le plus complet". Ces naturalisations sont aussi un moyen de contourner la réglementation limitant le nombre d'étrangers en Super League, où les clubs ont interdiction d'aligner plus de trois joueurs non chinois par match.
Même si des joueurs stars du Vieux continent ont encore rallié la Chine cet hiver, à l'image des internationaux belges Marouane Fellaini et Mousa Dembélé ou de l'emblématique capitaine de Naples Marek Hamsik, l'heure n'est plus aux ponts d'or en Super League.
Améliorer la compétitivité de l’équipe nationale
Avec le plafonnement des salaires et la création d'une taxe sur les transferts (reversée à un fonds pour le développement des jeunes joueurs) la Fédération chinoise a imposé ces dernières années aux clubs des règles de plus en plus strictes dans le but de faire émerger des talents locaux. Ces mesures, couplées à la multiplication du nombre d'écoles publiques dédiées au football, visent à améliorer à terme la compétitivité de la sélection nationale, seulement 72e du classement de la Fifa.
En ouvrant la porte de la citoyenneté à des footballeurs nés à l'étranger, le géant asiatique pourrait d'un autre côté élever le niveau de son équipe nationale à plus court terme. D'où les réflexions en cours de la Fédération chinoise, qui n'a pas encore tranché la question de la naturalisation.