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Absence de subventions, problèmes de transports, chambres insalubres : les Jeux Paralympiques sont en pleine crise

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A moins d’une semaine de la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques, la tenue de ces derniers fait polémique. La faute aux restrictions budgétaires qui impactent la compétition, plus précisément les conditions d’accueil et de transport des athlètes paralympiques.

S’il fait beau à Rio, le climat n’est pourtant pas au beau fixe au-dessus de la capitale brésilienne. Et ce ne sont pas les participants des Jeux Paralympiques qui diront le contraire. A six jours du début de la compétition (du 7 au 18 septembre), les nuages noirs s’accumulent autour de la direction des Jeux. L’un d’entre eux concerne… la propreté du Village Olympique. Un peu moins de quinze jours après les épreuves valides, les nations engagées dans les Jeux Paralympiques déjà arrivées à Rio ont eu la désagréable surprise de trouver leurs chambres extrêmement sales. Et d’être elles-mêmes dans l’obligation de les… nettoyer !!!

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Des lieux "sales" et "poussiéreux"

« Jamais en 56 ans d’histoire de Jeux Paralympiques, nous avons été confrontés à des circonstances comme celles-là », a confié le président du comité international paralympique Sir Philipp Craven. « Le nettoyage effectué était rudimentaire. Alors pour avoir des chambres aussi propres que nous le souhaitions, il a fallu les faire nous-mêmes », raconte le directeur général de la délégation irlandaise paralympique Liam Harbison, évoquant des lieux « sales » et « poussiéreux ». La raison de cette absence de ménage ? Des coupes importantes dans le budget initialement prévu pour ces Jeux Paralympiques, annoncé quinze jours après les Jeux valides. Des coupes indispensables pour permettre aux Jeux de Rio 2016 de se tenir dans leur forme initiale, le tout au détriment de leurs pendants Paralympiques et, notamment, du transport et de l’acheminement des athlètes.

En effet, une bonne douzaine de comités paralympiques dépendent des subventions de voyage qui leur sont alloués pour amener leurs athlètes aux Jeux. Et sans cet argent… « Les nations qui sont là actuellement sont celles qui en ont les moyens et qui auraient payé leurs vols de toute façon », assure Harbison. Résultat, l’inquiétude des athlètes paralympiques ne cesse de grandir, eux qui craignent, comme l’affirme The Telegraph, d’être considéré comme des « citoyens de seconde classe » en comparaison à leurs homologues valides. Alors que Rio 2016 n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet, l’IPC affirme que les subventions de voyage devraient être payés prochainement. Il vaudrait mieux. A moins d’une semaine de leur cérémonie d’ouverture, il en va de l’image de ces Jeux Paralympiques.