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Anthonioz : « J’ai envie de dédier cette médaille à ma maman »

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Deborah Anthonioz a offert une médaille d’argent inattendue en snowboardcross, à la France. Agée de 31 ans, la tricolore a su provoquer sa chance.

Deborah Anthonioz, quelles sont vos premières impressions juste après cette course ?
Je suis super contente, je ne réalise pas encore tout ce qui se passe. C’est trop beau pour être vrai. Ce matin (mardi), j’étais incroyablement calme, avec aucune pression. J’avais les jambes décontractées. Je ne me suis jamais sentie aussi bien avant le départ d’une course. Et c’est ce qui m’a souri. Je n’y croyais pas vraiment. Je savais que je pouvais le faire, mais je devais être avant tout détendue. Je n’avais rien à perdre.

Qu’avez-vous ressenti lorsque vous êtes passée de la quatrième à la deuxième place?
Je ne sais pas, mais tout c’est bien passé. J’étais sereine. Je savais que c’était une course où tout pouvait arriver. On l’a vu avec la course des garçons. Au départ, je suis vraiment nulle, je sors tout le temps quatrième, mais à aucun moment j’ai pensé que c’était perdu. Je savais qu’il y aurait des chutes et que tout pouvait arriver. Ce n’est pas de la chance que j’ai eu aujourd’hui. Il faut savoir aller la chercher. J’étais posée. C’était mon jour.

« Je me demande ce que je fais ici… »

Pensez-vous que c’est la médaille de l’expérience ?
J’avais déjà vécu les jeux, en 2006 à Turin, donc je pense que ça m’a aidé. Je n’avais pas du tout la même pression que lors de mes premiers Jeux olympiques. Je n’étais pas du tout dans les mêmes dispositions. A aucun moment, je n’ai pensé au résultat. Je voulais juste me faire plaisir. Le boardeur me plaisait, il était assez technique. Les filles étaient assez paniquées, car la piste était quand même difficile. Mais moi, je savais qu’il était pour moi, je l’aimais bien et c’est pour cela que ça a marché.

Réalisez-vous votre performance ?
Non, je me demande ce que je fais ici. Je n’ai jamais vraiment répondu présente lors des grands évènements. J’avais trop de pression, et je me mettais un stress inutile sur les épaules. J’ai fais un début de saison assez merdique, alors je suis arrivée à Vancouver, sans aucune pression. Je suis quelqu’un de persévérante. J’ai envie de dédier ma médaille à tous les gens qui me soutiennent et surtout à ma maman, que j’aime.