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"Comme des animaux en cage": les Parisiens agacés par les barrières installées pour les JO

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44.000 barrières ont été installées dans Paris à quelques jours des Jeux olympiques pour sécuriser la cérémonie d'ouverture et les épreuves sur route. Mais riverains et commerçants apprécient moyennement ces grilles.

À Paris, les Jeux olympiques se préparent. Et plus personne ne peut passer à côté notamment depuis que 44.000 barrières ont été installées par la préfecture de Paris pour, à la fois, sécuriser les épreuves sur route et surtout la cérémonie d'ouverture.

Des barrières nombreuses, installées plus de 10 jours avant la cérémonie le long de la Seine et dans l'hypercentre de Paris, rendant les pistes cyclables, les trottoirs et certaines places de parking inaccessibles.

Et cela rend difficile le quotidien des Parisiens, notamment les plus fragiles, ceux à mobilité réduite. Ces grilles hautes de deux mètres sont installées partout dans les rues ou près des quais de Seine. Marina, canne à la main et son mari en chaise roulante sont obligés de faire des détours. Parfois, Michel ne peut pas rester sur sa chaise, car le trottoir est devenu trop étroit.

“Si y a des problèmes dans ces barrières avec des gens qui se bousculent qu’est-ce qui se passe?” demande Marina.

"Un défi sécuritaire"

Ces deux retraités, coincés à Paris pour des raisons médicales, sont très inquiets. “Il y a des jours où on ne pourra pas sortir. Ça va être l’enfer”, indique-t-elle. Et ils ne sont pas les seuls riverains à ne pas apprécier la nouvelle décoration du quartier. “On se retrouve comme des animaux en cage, c’est moche”, dénonce une résidente.

Les commerçants s'inquiètent eux d'une baisse de fréquentation comme cette directrice de librairie. “Ça risque de ne pas être un mois glorieux pour le chiffre d'affaires, mais bon… Il y a des touristes qui vont passer donc peut-être que si on vendait des bouteilles d’eau, on ferait fortune”, ironise-t-elle.

Ces grilles délimitent la zone grise, la plus réglementée. Il faudra un billet ou être un résident pour y accéder le 26 juillet. Des exigences comprises par le maire du 6e arrondissement de Paris Jean-Pierre Lecoq.

“C’est définitivement un défi en matière de sécurité et ça amène automatiquement un certain nombre de contraintes”, assure-t-il.

Selon la préfecture, ces barrières seront progressivement retirées à partir du 27 juillet.

Mahauld Becker-Granier avec Guillaume Descours