Déjà une médaille d’or pour la pluie

Christine Ohuruogu - -
De l’eau comme s’il en pleuvait. Partout. Le temps d’un week-end de juillet, le meeting de Londres a été inondé par de généreuses averses dont la capitale britannique a le secret. Comme d’habitude, serait-on tenté d’écrire… Sauf que cette fois-ci, cette pluie abondante pourrait se révéler fort utile pour les athlètes présents à ce meeting organisé à Crystal Palace (Sud de Londres, ndlr). Pourquoi ? Tout simplement parce que dans un peu moins de deux semaines auront lieu les Jeux Olympiques de Londres. Et surprise, la pluie devrait, selon les premières prévisions météo, être de la partie. Tout sauf une bonne nouvelle pour la championne olympique en titre du 100 m, Shelly-Ann Fraser-Pryce : « Je prie pour qu’il y ait du soleil pendant les Jeux ! clame la Jamaïcaine, contrôlée positif à l’oxycodone en 2010. Mais s’il y a de la pluie, je ferai avec et je ne me chercherai pas d’excuses. De toute façon, quand il y a des mauvaises conditions météo, tout se passe dans la tête ».
Présent à Londres en tant que coach des relais US, Jon Drummond (43 ans) partage l’avis de la Jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce. D’autant que la mauvaise météo à Londres, les Américains, eux, l’ont anticipée : « On est préparé à tout, assure celui qui s’est rendu célèbre par son ‘I did not move !’ prononcé en 2003 au Stade de France (disqualifié pour faux-départ, il avait refusé de quitter la piste). On sait qu’à Londres, il peut faire 17 degrés avec un grand soleil, comme il peut faire 52 degrés avec de la pluie ! Donc on est prêt pour ça. Mais ce qui est bien avec ce meeting de Crystal Palace, c’est qu’on ne peut pas faire pire en termes de météo. Donc à Londres, cela ne peut qu’être mieux ».
Et si Lemaitre en profitait ?
Mais alors que les Jamaïcains et les Américains (la majorité des athlètes US se préparent au Texas, en Californie ou en Floride) risquent forcément d’être troublés par cette météo changeante, certains sportifs pourraient en tirer parti. Christophe Lemaitre, 19’’91 samedi à Crystal Palace (3e meilleure performance mondiale de l’année sur 200 m) est l’un d’entre eux.
« J’ai l’habitude de courir et de m’entraîner dans des conditions comme ça (le Français se prépare à Aix-Les-Bains, en Savoie). Donc ça peut-être un avantage, confirme le protégé de Pierre Carraz. En plus, mes adversaires, dès qu’ils courent en Europe, ils ne sont pas aussi rapides que lorsqu’ils courent chez eux… ». Et si cette mauvaise météo était synonyme de bonne nouvelle pour les athlètes français ?...