JO 2022: entre transports et Covid, le double défi de la Chine avec un "train spécial JO"

Pékin – Yanqing – Zhangjiakou sont les sites à visiter si vous voulez assister au patinage artistique, aux épreuves de ski alpin ou encore au biathlon. Un petit voyage, la bagatelle de 174 km si vous faites un Pékin-Zhangjiakou. Un des journalistes de RMC a mis sept heures pour faire le trajet en bus (le chauffeur n’était pas des plus efficaces).
Mais heureusement il y a le train, et plus précisément la LGV entre Pékin et Zhangjiakou. Les organisateurs ont imaginé un système pour que les participants et suiveurs des JO ne se mélangent pas à la population locale.
Salle d’attente isolée, wagons privatisés
Il faut tout d’abord réserver le billet en ligne, indiquer que vous êtes dans la "closed-loop" et renseigner votre numéro d’accréditation. Pratique, mais il y a un hic: depuis Pékin, on peut aller partout et depuis n’importe où, on peut venir à Pékin. Mais il n’y a pas de liaisons Yanqing-Zhangjiakou. Il faut passer par la capitale ou par la route. Sacrée perte de temps.
Pour aller à la gare de Qinghe, celle qui part de Pékin, il faut, évidemment, prendre les navettes spéciales, prévues seulement pour les "passagers JO". Ces derniers sont déposés sur un parking derrière la gare. On entre ensuite dans un hall d’attente "pour les personnes accréditées". Les journalistes ou membres d’équipes sont invités à s’asseoir sagement dans cette grande salle soignée et un écran géant rappelle qu’il faut respecter les geste barrières. Au cas où.
Derrière une grande vitre, les Chinois attendent leurs trains
Vingt minutes avant le départ, embarquement. Un QR Code à scanner, puis se dresse une grande baie vitrée. De l’autre côté, les Chinois venus prendre un train, eux aussi, sont là. Proches, mais intouchables. Illustration parfaite de ces "circuits parallèles" créés pour les JO. En descendant, on arrive aux wagons spécialement réservés. Les passagers Jeux Olympiques devant, la population chinoise derrière. Impossible de se rencontrer.
Pour les sportifs, tout y est prévu, notamment des rangements pour les skis. Le train, aux allures futuristes, peut aller jusqu’à 350km/h. Pour arriver à Zhangjiakou, il faut 47 minutes et 26 minutes pour Yanqing. Après l’arrivée en gare de Yanqing, même topo. Des barrières sont installées pour que chaque partie reparte de son côté. Et ne croise jamais pendant les 20 jours de compétition.