JO 2024 (athlétisme): "On essaie de rester dans une bulle sécurisante", déclare Happio, accusé de violences conjugales

Après la sortie d’un article du journal Le Monde sur des violences présumées contre d’anciennes compagnes, le vice-champion d’Europe du 400m haies, Wilfried Happio, a traversé une période mouvementée. Avant d’entrer en lice au Stade de France pour les Jeux olympiques de Paris lundi prochain, le Francilien de 25 ans tente de faire bloc avec son entourage, et de ne penser qu’au sportif dans un premier temps.

Wilfried Happio, est-ce qu’il est possible de vivre des Jeux olympiques normaux pour vous?

WH: C’était important de sortir un communiqué, avec mon avocat, pour dire que j’étais focus uniquement sur les Jeux olympiques. La date de sortie des articles a été bien ou mal choisie, je ne sais pas… mais je veux laisser passer la compétition olympique avant de m’exprimer vraiment, plus amplement. Je n’ai pas de marge pour faire les deux donc c’est le sport dans un premier temps.

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Vous resserrez les liens avec votre entraîneur Olivier Vallaeys et votre femme?

C’est dans ces moments qu’en tant qu’athlète de haut niveau, on est un peu plus connu que la norme, et on est plus fébrile. On fait face à ce genre de choses, sans forcément avoir raison avant même d’avoir parlé. C’est pour cela qu’on fait bloc avec mon entourage et en ne pensant qu’aux entraînements qu’il me restait à faire. Pour faire honneur au maillot bleu que je vais porter.

Craignez-vous une réaction négative du public du Stade de France ?

Je suis encore en pré-camp avec l’équipe de France, donc on est cloisonné dans cette bulle olympique. J’essaie de ne pas y prêter attention. Comme beaucoup, on sait que les proches de proches peuvent interagir… On essaie de rester dans la bulle sécurisante. Ce qui est sûr, c’est que je donnerai le maximum pour ce maillot, comme dans chaque championnat.

Propos recueillis par Aurélien Tiercin