JO 2024: Bleu ou blanc, pourquoi les kimonos du judo sont-ils seulement de ces deux couleurs?

Depuis plusieurs éditions des Jeux Olympiques, les judokas s'affrontent avec des judogis bleus ou blancs. Si le blanc a toujours été la couleur principale du judo, le kimono bleu a été instauré à partir de 1998 par la France et les pays occidentaux notamment, afin de promouvoir la discipline à l'international.

D'abord, rectifions tout de suite une erreur qu'on a fait sciemment dans le titre: la tenue des pratiquants du judo ne s'appelle pas un kimono, le nom générique des vêtements traditionnels japonais, mais un judogi. Et vous l'avez remarqué depuis le début des épreuves olympiques de ces Jeux de Paris 2024, ils sont soit blanc, soit bleu. Mais alors, pourquoi ces couleurs, et pourquoi ces deux seules couleurs ?

Dans ce sport pétri de traditions, le judogi a toujours été blanc. Une règle édictée au XIXe siècle, par Jigoro Kano, le fondateur de la discipline. Pour différencier les deux adversaires, il fallait... regarder la ceinture. Une ceinture blanche ou rouge par-dessus la ceinture noire portée par les judokas, des couleurs chargées de symbolique au Japon, mais pas vraiment télégéniques.

La couleur du kimono évolue selon le classement

C'est sous la pression de la France, suivie par les pays occidentaux, que cette règle évolue. Avec l'intronisation du judogi bleu. Les premières pressions ont commencé après les Jeux Olympiques de Barcelone en 1992. La première apparition des kimonos bleus se fait en 1997 lors du Tournoi de Paris. Et à partir du 1er janvier 1998, les combattants doivent impérativement se munir de deux kimonos, soit en bleu, soit en blanc, pour combattre dans les compétitions internationales. Au niveau mondial, cette règle voit le jour lors des championnats du monde de 1999.

Dans les compétitions, le judogi bleu est désormais porté par le judoka le moins bien classé du combat. Ainsi, les leaders mondiaux au classement effectuent tous leurs combats en judogi blanc.

Peut-on imaginer des judogi d'autres couleurs? Si les équipementiers en rêvent, le chemin est encore très long.

HJ