JO 2024 (canoë-kayak): Jessica Fox, la triple championne olympique australienne venue de Marseille

Jeux olympiques 2024 - Jessica Fox - Baptiste Fernandez/Icon Sport/ABACAPRESS.COM
L’hymne australien a encore résonné à Vaires-sur-Marne ce mercredi après-midi, mais il y avait un peu de Marseille aussi sur la première marche du podium après le titre olympique du C1 dames en slalom. Jessica Fox a conservé son titre acquis à Tokyo il y a trois ans, c’est un star aux antipodes. Porte-drapeau de la grosse délégation australienne lors de la cérémonie d’ouverture, la céiste est née à Marseille il y a 30 ans et parle un Français parfait. Sa mère, Myriam Jerusalmi, est une ancienne kayakiste médaillée de bronze aux Jeux d’Atlanta pour la France. Son père Richard est lui Britannique et quintuple champion du monde. "On fait briller Marseille à Paris" disait-elle dimanche, après avoir remporté une première médaille d’or en K1.
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La Marseillo-australienne réalise en effet à Paris un doublé en or K1-C1 inédit dans l’histoire du canoë-kayak aux JO. Et quand un autre Marseillais, Denis Gargaud-Chanut fait le compte devant elle cet après-midi en zone d’interview et lui annonce qu’avec désormais six breloques, elle est l’athlète la plus médaillée aux JO du canoë-kayak, elle reste bouche bée: "Je n’y crois pas! Aujourd’hui j’ai senti que j’étais calme, je voulais me faire plaisir sur l’eau, il y a un énorme public ici, quel bonheur d’être là! A l’arrivée j’étais juste épatée, c’était une manche de rêve, c’est juste trop beau quand ça se passe comme ça", savoure Jessica Fox.
Toujours licenciée au club de Marseille
"Je fais un gros bisou à tout le monde au MMCK, je sais que des membres du club était là pour le kayak et aujourd’hui aussi, c’était trop beau de les voir après la finale", s’exclame la triple championne olympique. Le Marseille-Mazargues Canoë Kayak, c’est le club de la cité phocéenne où l’Australienne a été inscrite dès son plus jeune âge et où elle est toujours licenciée aujourd’hui, même si elle vit à l’autre bout du monde depuis ses 4 ans. Mais Jessica Fox garde des attaches en Provence: "Gros bisou à mamie, il faut que je l’appelle!" nous dit-elle, pour parler de sa grand-mère maternelle qui vit dans le Sud de la France. "C’est spécial pour moi Marseille, c’est la famille, là où tout a commencé… Les Jeux à Paris, il fallait que j’en fasse partie, que je puisse monter sur la plus haute marche en France. En tant qu’Australienne certes, mais avec une partie de moi française quand même. C’est juste magique de partager ça avec tout le monde et de sentir tout l’amour du public", savoure Jessica Fox, qui disait déjà dimanche "ce n’est pas mon bassin ici mais j’ai essayé de prendre cette énergie du public et de me dire que j’étais à la maison et que c’était mon moment."
Sa mère, qui est aussi son entraîneure, toujours "sur un petit nuage" après cette deuxième médaille d’or en quatre jours, précise en souriant: "Jessica a un petit bijou en forme d’œil à l’oreille, c’est ma mère qui nous gonfle avec ça!" Et quand on lui demande quelles attaches sa fille a gardé avec la cité phocéenne, Myriam Fox-Jerusalmi répond: "Elle connait bien la culture marseillaise, elle comprend l’accent et ce n’est pas donné à tout le monde, surtout dans ma famille où il y en a qui l’ont grave! Quand elle vient à Marseille, ça lui plaît."
Et sa razzia de médailles n’est peut-être pas finie, avec le kayak cross à partir de vendredi, où sa sœur cadette Noemie également née à Marseille participera aussi sous le drapeau australien.