RMC Sport

JO 2024: la Palestine demande au CIO d'exclure Israël

placeholder video
Le Comité olympique palestinien a annoncé avoir demandé lundi au Comité international olympique (CIO) d'exclure la délégation israélienne des Jeux olympiques de Paris 2024 pour avoir violé la trêve olympique.

La délégation israélienne est la "bienvenue en France", a déclaré lundi le ministre français des Affaires étrangères, en réponse aux propos d'un député de gauche qui avait affirmé le contraire, tandis que le Comité olympique palestinien a réclamé de son côté l'exclusion des athlètes israéliens. Avant de décoller de Tel-Aviv, quatre jours avant une cérémonie d'ouverture sur la Seine sous haute surveillance, la présidente du Comité olympique israélien, Yaël Arad, a dit sa pleine "confiance dans l'organisation de la sécurité" des quelque 90 sportifs qui représenteront son pays, dont certains sont arrivés. Leur protection sera assurée par le GIGN, une unité d'élite de la gendarmerie nationale, a précisé le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin.

La Palestine dénonce des victimes civiles après des bombardements

A Ramallah, le Comité olympique palestinien a annoncé lundi avoir formellement demandé au Comité international olympique "l'exclusion immédiate d'Israël des Jeux olympiques de Paris 2024", estimant notamment qu'Israël a violé la trêve olympique proclamée par le CIO en menant des "bombardements sur Gaza ayant eu pour conséquence des victimes civiles".

La lettre officielle adressée au président du CIO, Thomas Bach, mais aussi à Gianni Infantino, son homologue à la Fédération internationale de football (FIFA) via la Fédération palestinienne, "observe que la CIO et la FIFA ont par le passé agi de manière décisive contre des atteintes à la trêve olympique" et cite notamment "la suspension des équipes russes par le Comité international olympique en réponse à l'invasion de l'Ukraine". Le Comité palestinien demande donc d'"appliquer la même règle à Israël et de suspendre des équipes des Jeux olympiques".

De Bruxelles, où il participait à une réunion européenne, Stéphane Séjourné, le ministre français des Affaires étrangères, avait lancé dans la matinée: "Je tenais à dire, au nom de la France, que la délégation israélienne est la bienvenue en France pour ces JO." Dans un message sur X lundi soir, son homologue israélien, Israël Katz, l'a "remercié pour son message de bienvenue à la délégation israélienne" et "pour ses garanties concernant la sécurité" des athlètes israéliens. "Dans le contexte de menaces et d'appels au boycott, ce geste symbolique est particulièrement significatif", ajoute-t-il.

Stéphane Séjourné réagissait aux propos du député LFI Thomas Portes lors d'un rassemblement pro-palestinien à Paris. "Les sportifs israéliens ne sont pas les bienvenus aux Jeux olympiques à Paris", avait déclaré samedi cet élu de Seine-Saint-Denis, département qui héberge le Village olympique et le Stade de France. Dès dimanche soir, Gérald Darmanin avait fait part sur France 2 du "dégoût" que lui inspirait cette déclaration aux "relents d'antisémitisme", jugeant que le député mettait "une cible dans le dos des athlètes israéliens".

Se défendant de tout antisémitisme, l'élu a estimé lundi dans une tribune à Mediapart que "l'hymne et le drapeau israéliens ne devraient pas être brandis aux JO tant qu'Israël continue de commettre des crimes de guerre à Gaza et d'intensifier l'illégale colonisation en Cisjordanie". L'équipe israélienne masculine de football joue dès mercredi à Paris, contre le Mali.

NC avec AFP