RMC Sport

JO 2024 (tir): comme un copier-coller, Océanne Muller 5e à la carabine à 10m, comme à Tokyo

Oceanne Muller au tir lors des JO 2024 le 28 juillet

Oceanne Muller au tir lors des JO 2024 le 28 juillet - ICON SPORT

Première finaliste de l’équipe de France de tir lors de ces Jeux olympiques, Océanne Muller a échoué dans sa quête de médaille ce lundi à Châteauroux. Cinquième, elle égale son résultat de Tokyo, il y a trois ans.

Ses yeux rougis ont trahi les quelques larmes qu’elle a laissé échapper entre le stand de la finale et la zone mixte. Et lorsqu’on lui a demandé comment elle allait, elle a lâché un "je ne sais pas." Comme s’il manquait encore quelques minutes à Océanne Muller pour sortir mentalement de cette finale dont elle rêvait depuis trois ans et sa 5e place aux Jeux de Tokyo. Il est vrai que durant les 45 minutes précédentes, l’Alsacienne avait eu le temps de passer par toutes les émotions.

Des montagnes russes, en somme, qui avaient commencé tout en bas. Avec un 9.6 et un 9.9 pour démarrer, la jeune femme de 21 ans a totalement raté son entame. Sans qu’elle n’arrive pour l’heure à livrer une explication à ce démarrage catastrophique à ce niveau de compétition. "Quand on démarre avec deux neufs, forcément, on est handicapé", admet son entraîneur Martial Anstett. Mais sa protégée n’est pas du genre à couler à la moindre difficulté. "Durant toute la finale, je me suis motivée dans ma tête à ne pas lâcher à continuer à me battre", explique la sociétaire du club d’Haguenau. Elle a donc vite redressé le tir, enchaînant 10.5, 10.7 et 10.8 pour finir la première série en avant-dernière position malgré tout.

>> Les JO 2024 en direct

"J’aurais aimé faire plus"

Le public de Châteauroux, qui n’avait jusque-là pas eu l’occasion de s’enflammer pour un Français en finale, s’est alors mis alors au diapason, accompagnant les tirs réussis de la championne d’Europe 2021 de bruyants applaudissements et de cris de joie. Signant une deuxième série de top niveau, Muller était alors presque au sommet de la montagne. Non seulement elle avait repoussé le risque d’élimination précoce (les finalistes étaient éliminées tous les deux tirs, après les deux premières séries + 2 tirs). Mais elle a même pointé un temps en 3e position, en milieu de match. Le tout dans une atmosphère qui avait de quoi donner des frissons. "C’était génial d’avoir de l’ambiance derrière. C’est motivant. C’est quelque chose qui rend le tir vivant."

Malgré ces ondes positives, celle qui a débuté le tir grâce à son papa n’a alors pas su rester en haut. Le plus dur dans cette discipline. Ses tirs suivants ont été un peu moins bons. Et si elle s’en est sortie lors d’un tir de barrage pour la 6e place, elle a fini par passer à la trappe deux tirs plus tard. A la 5e place. Comme à Tokyo, il y a trois ans. Une sorte de bis repetita. "Pour mes deuxièmes Jeux, j’aurais aimé faire plus", regrette Océanne Muller. "On essaiera de faire mieux à Los Angeles, en 2028", se projette Martial Anstett. Rendez-vous est pris. Et cette fois, sans les yeux rougis…

Damien Tardieu à Châteauroux