JO 2024 (tir): éliminée au pistolet 10m, Camille Jedrzejewski déjà tournée vers la suite

Nouvelle déception pour l’équipe de France de tir aux Jeux olympiques. Considérée comme une réelle chance de médaille, Camille Jedrzejewski n’a pas réussi, ce samedi, à se qualifier pour la finale du pistolet 10 mètres. 18e des qualifications, elle doit reporter ses espoirs sur le 25 mètres et l’épreuve par équipes mixtes.

Camille Jedrzejewski avait joliment verni ses ongles en bleu-blanc-rouge. Histoire d'être portée par la fièvre tricolore, jusqu'au bout des doigts. "La cérémonie d'ouverture m'a fait du bien. Pour être dans cette énergie, cette motivation olympique. Cela m'a vraiment aidé", glisse-t-elle. Mais l'atmosphère particulière d'une première aux Jeux olympiques, à 22 ans, a aussi de quoi troubler un peu.

Considérée comme une réelle chance de médaille, la tireuse française n’a pas réussi, ce samedi, à se qualifier pour la finale du pistolet 10 mètres. 18e des qualifications, elle doit reporter ses espoirs sur le 25 mètres et l’épreuve par équipes mixtes.

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"Il y a eu beaucoup de lâcher-prise"

"L'épreuve n'a pas été évidente au début", convient la jeune Picarde. "Gérer mon émotion, le stress. Je bougeais un peu. J'étais un peu tétanisée". Et au tir, la sanction est immédiate. La gagnante de l'épreuve de Coupe du monde de Baku début mai dernier a, pendant la moitié de son match, été en dessous de ses standards habituels. Reléguée dans la deuxième moitié du classement, elle a vite compris qu'atteindre le top 8, synonyme de finale olympique, allait être impossible.

"J'ai pris le temps de comprendre que le début n'était vraiment pas bon et que je n'avais plus aucune chance", raconte-t-elle après coup. "Ce constat m'a fait mal, alors il y a eu beaucoup de lâcher-prise." La vice-championne d'Europe 2023 s'est alors posée sur sa chaise. S'est essuyée les yeux. A échangé quelques mots avec son entraîneur Walter Lapeyre. Avant de repartir. L'esprit plus libéré.

"Les derniers coups ont été très bons. Sur les trois dernières séries, sur les dix plombs à chaque fois, j'ai fait sept dix." Trop tard pour revenir dans la course à la qualification. Mais important pour la suite. Et notamment l'épreuve à 25 mètres, sur laquelle elle a signé des résultats probants, ces derniers mois. "A 25 mètres, je sais que j'ai beaucoup progressé. Donc j'ai hâte d'y être, parce que j'aurai l'expérience de cette épreuve à 10 mètres." Une expérience qu'elle tentera aussi de mettre à profit lundi avec les qualifications de l'épreuve à 10 mètres par équipes mixtes. Avant le 25 mètres donc, vendredi prochain. Rendez-vous est pris. Toujours avec du bleu-blanc-rouge au bout des doigts. 

Damien Tardieu, à Châteauroux