RMC Sport

JO 2024: trois projets d'attentat "déjoués" selon le procureur national antiterroriste

Le procureur Olivier Christen, à Paris le 28 mars 2024

Le procureur Olivier Christen, à Paris le 28 mars 2024 - JULIEN DE ROSA / AFP

Olivier Christen a dressé un bilan de la période olympique ce mercredi 11 septembre sur France info. Le procureur national antiterroriste a par ailleurs annoncé la mise en examen de cinq personnes, dont un mineur.

Le procureur antiterroriste Olivier Christen a salué ce mercredi 11 septembre sur France info le "défi relevé" par la police et la justice française avec l'absence d'attentat pendant les Jeux olympiques et paralympiques 2024 de Paris.

"Assurer la sécurité, c'est un défi qui a pu être relevé grâce à un investissement très lourd depuis plusieurs mois", a relevé le chef du Parquet national antiterroriste (Pnat).

Il a souligné la "préparation" de plusieurs acteurs dont son parquet ou la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI): "Grâce à cela, il n'y a pas eu d'acte terroriste commis sur le territoire pendant cette période" des JOP-2024.

Cinq personnes mises en examen

Le magistrat a rappelé qu'il y avait eu "trois attentats déjoués" pendant la période, "contre des établissements type bars, autour du stade Geoffroy-Guichard à Saint-Etienne", "un autre groupe qui avait planifié des attaques contre des institutions et des représentants d'Israël à Paris" et enfin "deux personnes originaires de Gironde qui avaient prévu de passer à l'attaque pendant les JO".

"Tous ceux qui ont projeté ces attentats ont été interpellés, ça a conduit à cinq mises en examen", dont celle d'"un mineur", a affirmé Olivier Christen. Tous sont aujourd'hui incarcérés, a-t-il précisé.

Outre la réponse judiciaire, le procureur a aussi évoqué la réponse administrative: "936 visites domiciliaires" en 2024, contre "153 en 2023".

La "menace jihadiste représente 80% des procédures" diligentées par le Pnat, a-t-il rappelé, soulignant qu'"au premier semestre 2024, il y avait eu à peu près trois fois plus de procédures" de ce type que sur la même période en 2023.

Cet accroissement s'explique d'après lui par le "contexte géopolitique", mais aussi par "la reconfiguration notamment en Afghanistan" du groupe Etat islamique. "'Daesh' n'a pas disparu, et diffuse de la propagande qui a un impact sur la population", et notamment sur les mineurs qui y sont "très sensibles".

JOP 2024 : les clubs de sport ont la côte
JOP 2024 : les clubs de sport ont la côte
0:58

"Rajeunissement très notable" des mis en cause

Comme son prédécesseur Jean-François Ricard à la tête du Pnat, il a insisté sur le "rajeunissement très notable des personnes mises en cause dans les faits de terrorisme".

Parmi les autres menaces, il a relevé que "le terrorisme corse avait connu une résurgence au début de l'année 2023 avec notamment un mouvement, le GCC (Ghjuventù Clandestina Corsa), qui a pu être démantelé".

"Cela fait que cette résurgence ne s'est pas reproduite à la fin de l'année 2023 et en 2024", s'est félicité Olivier Christen.

C.L. avec AFP