JO 2028: pas de législation spéciale anti-trans à Los Angeles malgré les pressions de Trump

Le logo géant de LA 2028 en face du Memorial Coliseum, site des Jeux olympiques de 1932 et 1984. - Icon Sport
Face aux offensives du président Trump, le comité olympique résiste. Sous le feu des projecteurs, ce jeudi, le conseil d'administration du comité olympique et paralympique américain (l'USOPC) organisait sa première réunion de l'année dans un contexte de tension avec l'administration Trump.
Pour cause, le 5 février dernier, le président des Etats-Unis signait un décret interdisant - sans condition - aux athlètes transgenres de pratiquer des sports féminins. Enième texte contre cette communauté, cible de nombreuses attaques depuis son retour au pouvoir.
"A Los Angeles, en 2028, mon administration ne restera pas les bras croisés à regarder des hommes battre des athlètes féminines", avait également lancé le président américain après la signature du décret, mettant la pression au comité international olympique (CIO) et à l'USOPC (en charge de 'LA28'), suggérant au passage, une nouvelle fois, à tort que la championne olympique de boxe, l’Algérienne Imane Khelif, serait de sexe masculin. Pour couronner le tout, le milliardaire républicain assurait que son gouvernement allez "refuser toutes les demandes de visa faites par des hommes qui tentent d’entrer frauduleusement aux Etats-Unis tout en s’identifiant comme des athlètes féminines".
Alors que ces déclarations risquaient de bouleverser les protocoles de participation aux Jeux de Los Angeles, la directrice générale du comité olympique américain, Sarah Hirshland, a désamorcé le tout ce jeudi. "Etablir une politique d'éligibilité ? Ce ne serait pas approprié. Ce n'est pas notre rôle d'assumer cette fonction", soutient Hirshland au sortir de la réunion, avant de conclure, "c'est de la responsabilité des fédérations internationales pour les événements mondiaux et aux instances dirigeantes nationales pour les compétitions nationales".
Une interdiction des athlètes qui ont fait leur transition après l'âge de 12 ans
Qu'en est-il du côté de la fédération internationale d'athlétisme World Athletics ? Depuis 2011, l'instance fixait un seuil de testostérone en dessous duquel une athlète devait rester pour participer aux compétitions féminines. Mais en mars 2023, à l'aube des Jeux de Paris, cette seule condition a été balayée par une nouvelle interdiction: l'exclusion totale des athlètes transgenres qui ont fait leur transition après l'âge de 12 ans. Une décision que compte bien respecter le comité olympique américain pour 2028.
"Nous n'avons pas et n'aurons pas de politique d'éligibilité", déclarait déjà Hirshland, début avril.
En février dernier, au lendemains des déclarations polémiques de Donald Trump, l'un des porte-parole du CIO avait déjà déclaré que le comité olympique internationale "continuera à expliquer et discuter des divers sujets avec les autorités compétentes, en collaboration avec les fédérations internationales" qui fixent pour l’heure les règles d’éligibilité.