JO 2030: "Ça m'intéresserait", Candeloro prêt à devenir le Tony Estanguet des Jeux olympiques d'hiver

Philippe Candeloro s'est porté volontaire pour assurer la direction du comité d'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 2030 organisés en France. Interrogé sur le sujet par les Grandes Gueules sur RMC, l'ancien patineur artistique a expliqué qu'il pourrait se laisser tenter, malgré un contexte compliqué.

Invité des Grandes Gueules sur RMC, Philippe Candeloro a été interrogé sur son intérêt pour le poste de directeur du comité d'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 2023 organisés en France, alors que Martin Fourcade s'était retiré un peu plus tôt dans la semaine. Le principal intéressé n'est pas contre cette casquette, mais explique qu'il s'agira d'un rôle très compliqué.

Interrogé une première fois sur cette possibilité, il botte en touche: "Pour prendre le rôle et la place d'un Tony Estanguet pour des Jeux d'hiver en France qui n'auront pas la même ferveur que Paris 2024... Déjà parce que la zone s'étend de Chamonix jusqu'à Nice, ça implique deux présidents de région qu'il va falloir satisfaire..."

"Il faut quelqu'un qui tienne tête aux politiques"

"Les politiques c'est normal ça se passe sur leur territoire, ils sont là pour récupérer les fruits d'un tel investissement. Mais en tant que gouverneur de ces JO de 2030, il faut une grande gueule, ne pas se laisser faire... Killy et Barnier ils se sont fâchés au moins trois ou quatre fois pour les Jeux d'Albertville, donc il faut quelqu'un qui tienne tête aux politiques", résume-t-il, alors que Nelson Monfort à ses côtés assure que Candeloro est le candidat idoine pour un tel rôle.

Philippe Candeloro est donc relancé sur la question et explique cette fois-ci qu'il est plus ou moins candidat au poste: "On ne m'a jamais fait part qu'il fallait une invitation pour déposer un dossier pour être le patron des JO. Qui choisit le patron des Jeux? Comment Estanguet est arrivé là? Je pense qu'il faut aussi avoir une envie politique. Tony Estanguet je pense que lui il vise une place au CIO, donc il avait déjà une préparation cérébrale pour l'après-2024."

"Je pense que je leur fais peur"

"Ça m'intéresserait, mais c'est compliqué, répond l'ancien patineur. Moi j'aurais mis deux ambassadeurs, un qui va défendre les valeurs et le territoire des Alpes où se dérouleront les épreuves de ski, et comme le patinage et toutes les épreuves de glace vont se passer du côté de Nice, il faudrait un ambassadeur niçois."

"Vous allez me pousser vers un choix qui va être difficile, parce que si on parle de Martin Fourcade, lui avec toutes ses activités, ses partenaires et son Martin Fourcade Festival, il gagne beaucoup d'argent. Quand tu deviens président d'un COJOP, il faut impérativement oublier tout ce que tu fais à côté. Si je venais dans ce dispositif, il faudrait que j'arrête toutes mes activités artistiques en-dehors", dont ses participations dans plusieurs télécrochets.

Alors que le plateau des Grandes Gueules assure qu'il n'y aurait pas mieux que Philippe Candeloro pour ce poste de patron des Jeux olympiques d'hiver 2030, l'intéressé reste prudent: "Je pense que je leur fais peur, mais les Français ont besoin de transparence, qu'on puisse s'exprimer librement, qu'on avance sans cacher la vérité aux gens. A un moment donné oui on sera dans la difficulté, mais il faut qu'on réussisse ces Jeux de 2030 parce qu'on les a voulu."

AC