L’autre effet JO : la hausse des inscriptions en sport

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En ce mois de septembre, les nouveaux licenciés sont en train de s'inscrire. Les chiffres sont encore partiels, mais la tendance générale est à la hausse pour les disciplines récompensées à Pékin.
C'est d'abord le cas en natation. L'effet Alain Bernard est certain et les clubs se frottent les mains. Les bassins des piscines n'ont peut-être jamais été aussi pleins. A Boulogne- Billancourt par exemple, les inscriptions ont grimpé de 30% par rapport à 2007. Patrick Vatel, le directeur technique de l'ACBB, en témoigne : « Oui, l’effet JO est réel. On voit les parents, et plus particulièrement leurs enfants adolescents ou plus jeunes, bien accrochés aux images de nos athlètes tricolores. Certains rêvent toutefois un peu trop en pensant que faire de la natation et aller gagner des médailles est relativement facile. Il faut tout de même savoir qu’à 15 ans par exemple, il faut déjà s’entraîner entre 5 et 8 fois par semaine ! »
En Handball, après la médaille d'or des Experts de l'équipe de France masculine, plus d'un club voit les nouveaux adhérents afflués. Ainsi en Auvergne, le nombre de licences est en hausse, comme nous l’explique Vincent Tifine, le chargé de communication de la ligue : « Cet effet existe. On s’attend à une augmentation de 15% du nombre de licenciés sur l’ensemble du territoire français. Certains clubs nous appellent en nous disant qu’ils sont débordés par les demandes de parents cherchant notamment une place pour leurs jeunes enfants. On a aussi un retour positif de la part des clubs qui ont un vrai afflux de nouveaux licenciés. Sur les terrains enfin, nos encadrants ressentent aussi cet effet JO. Les enfants n’ont en effet qu’une envie : briller comme les médaillés olympiques qu’ils ont pu voir cet été à la télé. »
Enfin, certains sports beaucoup plus confidentiels arrivent même à tirer leur épingle du jeu. Le succès des frères Guénot, médaille d'or et de bronze en lutte gréco-romaine, ont donné des idées aux parents. Au Paris-Lutte Olympique, nombreux sont ceux qui sont venus avec comme ambition de canaliser l'énergie de leurs bambins un peu trop agités. Fanny Say, la conseillère technique au sein de la Ligue Ile-de-France de lutte, a elle aussi fait ce constat : « D’abord, il y a plutôt une tendance à la hausse (du nombre d’inscriptions). On a aussi constaté sur l’ensemble des forums de rentrée, qu’il y avait beaucoup plus de monde qui venaient se renseigner sur la lutte, et toutes ces personnes connaissaient les frères Guénot. Enfin, on a eu pas mal de parents d’enfants turbulents aussi, qui inscrivaient leurs enfants pour canaliser ce trop plein d’énergie. »