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La pollution de Pékin inquiète

La qualité de l'air à Pekin est l'une des plus mauvaises au monde, et cela risque d'être l'un des gros "hic" de ces JO, l'été prochain.

Poussières, pollution automobile et émissions de gaz industriels : tel est le cocktail détonnant de l’épais nuage qui recouvre régulièrement les 17 millions d’habitants de Pékin.

Certains athlètes s’inquiètent. Haile Gebreselassie, recordman du marathon, a notamment émis de sérieuses réserves quant à sa présence à Pékin. L’éthiopien souffre en effet d’asthme.
D’autres, également préoccupés par la situation, vont contacter des experts en pollution avant de se décider.

Il y a 4 ans, on s'inquiétait également avant d’aller à Athènes. Pour le Dr Eric Jousselin, médecin-chef à l'INSEP (l'institut du sport français), il ne faut pas s'alarmer : « Les sportifs vont certainement souffrir d’irritations variées, comme à chaque fois que l’on se déplace dans un endroit nouveau. Mais ce sont des gens qui ont malheureusement l’habitude de courir dans des conditions difficiles. »

Ce sont pour les épreuves d'endurance que les craintes sont les plus grandes. Face à l’inquiétude générale, les autorités de la capitale chinoise se sont dites prêtes à arrêter tous les chantiers urbains et l’activité industrielle pendant les JO. La circulation des voitures pourraient même être alternée, voire arrêtée.

Les triathlètes, eux, auront la chance de disputer leurs épreuves en dehors du centre de Pékin.
Frédéric Belaubre, la meilleure chance française en triathlon, est déjà allé trois fois à Pékin. Et il est bien content que son épreuve se déroule à l'écart : « Je ne me verrai pas courir ou faire des efforts dans ce milieu-là (en plein centre-ville). […] Je n’aimerais pas être à leur place. Je pense qu’il y en a beaucoup qui vont être limités à cause de la pollution. »

La rédaction