JO 2024: Le concepteur de la vasque olympique sceptique sur son maintien à Paris à l'issue des Jeux paralympiques

Mathieu Lehanneur, le concepteur de la vasque olympique de Paris et du ballon installés au Jardin des Tuileries, hésite sur le maintien de son œuvre dans la capitale à l'issue des Jeux paralympiques.

En plus des anneaux olympiques sur la Tour Eiffel, faut-il conserver la vasque et le ballon installé dans le jardin des Tuileries à l'issue des Jeux paralympiques? "Je change d'avis un jour sur deux", a répondu ce lundi 2 septembre le concepteur du monument qui illumine le ciel parisien chaque soir jusqu'à la fin de l'olympiade.

Après avoir plaidé pour le maintien de la vasque fin juillet au micro de RMC Sport, Mathieu Lehanneur s'est montré plus sceptique ce lundi 2 septembre sur le plateau de Quels Jeux!

"Ma première réaction c'est de dire plutôt non. Ce qu'on vit tous les soirs, à l'envol, on ne pourra jamais retrouver ce moment-là... Et puis la flamme, son principe, c'est qu'elle s'allume à Olympie, elle fait le relais (...) et elle doit s'éteindre", rappelle Mathieu Lehanneur. "On ne peut pas la garder. Elle doit s'éteindre", martèle-t-il, n'étant pas convaincu par le maintien d'une vasque seule comme "un objet qui devient un souvenir".

Macron y "réfléchit"

"C'est un être vivant, alimenté en eau et en électricité, il vole et se déplace", souligne aussi Mathieu Lehanneur. "Ou on est prêt à en prendre soin et on le garde vivant, d'une autre manière que la flamme mais on le garde vivant, soit on se dit qu'on ne vas pas en être capable et il disparaît".

Véritable attraction des Jeux olympiques et paralympiques, la vasque attire chaque soir depuis le début de la XXXIIIe olympiade des milliers de personnes au Jardin des Tuileries.

Côté politique, une majorité semble exister pour permettre son maintien dans la capitale. Anne Hidalgo, la maire de Paris, a réaffirmé cette semaine son envie de garder la vasque au Jardin des Tuileries. Mais la décision finale reviendra au président de la République Emmanuel Macron, le site étant une propriété de l'État.

Début août, le locataire de l'Élysée disait "réfléchir" à ce sujet. "On va regarder tout ça en temps voulu avec évidemment les analyses techniques, de faisabilité, de perspective aussi parce qu'il faut préserver les vues historiques de Paris. Mais je crois qu'en tout cas, elle fait rêver aujourd'hui beaucoup de monde", déclarait-il.

Ariel Guez